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Deux Palestiniens ont été tués jeudi dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, notamment à Beit Lahia et dans les environs de Khan Younes, alors que l’armée israélienne a annoncé le retour à l’application d’un accord de cessez‑le‑feu. Ces frappes interviennent au moment où les tensions restent vives et où les autorités gazaouies dressent un bilan humain lourd depuis l’entrée en vigueur du cessez‑le‑feu le 10 octobre.
Les frappes et les zones visées
Une frappe aérienne a touché la localité de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, faisant deux morts palestiniens selon les premières informations. L’armée israélienne a indiqué avoir visé une « infrastructure terroriste » qui servait, selon elle, de lieu de stockage d’armes prêtes à être utilisées dans un attentat imminent.
Par ailleurs, des bombardements ont été signalés dans la partie orientale de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza. Un correspondant a rapporté que l’armée israélienne a mené dix frappes aériennes sur ces secteurs, après des opérations de sabotage et des explosions importantes à l’est de Khan Younes et de la ville de Gaza.
- Zones touchées : Beit Lahia (nord) ; secteurs est de Khan Younes (sud).
- Type d’opérations : frappes aériennes et explosions d’envergure.
- Objectif revendiqué par l’armée : démanteler des caches d’armes et neutraliser des menaces présumées.
Victimes et bilan sanitaire
Les autorités sanitaires à Gaza ont fourni un bilan global depuis la mise en place du cessez‑le‑feu. Elles indiquent que, depuis le 10 octobre, 211 personnes ont été tuées et 597 blessées durant les affrontements et opérations militaires survenus après l’accord.
Les services de santé ont également précisé avoir retrouvé les corps de 482 personnes qui avaient été tuées avant l’entrée en vigueur du cessez‑le‑feu, ce qui alourdit encore le décompte global des victimes. Ces chiffres illustrent l’ampleur des pertes humaines et la crise sanitaire persistante dans la bande de Gaza.
Contexte d’une récente escalade
Ces incidents succèdent à une vague d’escalade survenue environ 24 heures plus tôt, après des tirs présumés contre des forces israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé de Gaza, cette escalade a fait 104 morts palestiniens, dont des dizaines d’enfants.
Après ces événements, Israël avait annoncé le rétablissement de l’accord de cessez‑le‑feu, tout en menaçant d’éventuelles nouvelles actions en cas de nouvelles violations. Cette alternance entre cessez‑le‑feu et frappes ponctuelles alimente un climat d’incertitude et de tensions continues.
Justification et portée militaire israélienne
L’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes ciblées contre des positions et des infrastructures qu’elle qualifie de « terroristes », affirmant que certaines armes étaient destinées à des attaques imminentes contre ses forces et l’État d’Israël. Elle a présenté ces opérations comme limitées et ciblées.
Un responsable américain cité par les médias a estimé que la riposte israélienne avait été restreinte, visant des cadres et des éléments du mouvement Hamas, sans provoquer l’effondrement du cessez‑le‑feu. Selon ce responsable, cette phase de riposte est désormais terminée et le cessez‑le‑feu a repris.
Réactions internationales
Les États‑Unis ont indiqué suivre de près la situation à Gaza pour éviter une reprise plus large du conflit. Washington prévoit d’envoyer une délégation en Israël afin d’évaluer la situation sur place et de mieux comprendre les développements récents.
De leur côté, les autorités et acteurs régionaux restent mobilisés, appelant à la retenue et au respect des engagements du cessez‑le‑feu pour prévenir une nouvelle escalade. Les inquiétudes humanitaires et sécuritaires demeurent toutefois fortes.
Appel de la résistance et position du Hamas
Le mouvement de résistance islamique Hamas a appelé à exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin aux massacres contre les civils dans la bande de Gaza et respecte l’accord de cessez‑le‑feu. Le mouvement a affirmé qu’il n’autoriserait pas Israël à imposer de nouvelles réalités sur le terrain.
Ce message souligne la détermination des autorités gazaouies à défendre les termes de l’accord tout en avertissant que toute nouvelle violation pourrait raviver les hostilités.
Photo : personnes en deuil auprès d’un corps d’un Palestinien tué lors d’une frappe de l’armée israélienne, près de l’hôpital Al‑Shifa à Gaza.