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Gaza subit un bilan humain et matériel d’une ampleur catastrophique. Le conflit Gaza pertes humaines économiques marque chaque sphère de la vie : santé, éducation, logement, industrie, agriculture, médias, transport et services publics. Les chiffres documentés dressent le portrait d’une dévastation systémique qui appelle une évaluation factuelle et urgente.
Bilan humain
L’aspect humain du conflit est le plus tragique et le plus visible. Les données officielles disponibles jusqu’à fin septembre 2025 révèlent des pertes humaines massives et des milliers de disparus.
- Total des victimes : environ 73 731 Palestiniens, dont 64 300 corps arrivés dans les hôpitaux et plus de 9 500 personnes portées disparues ou ensevelies sous les décombres.
- Enfants : plus de 20 000 enfants tués, dont 1 009 nourrissons de moins d’un an ; plus de 450 nouveau-nés nés puis décédés pendant la guerre.
- Femmes : plus de 12 500 femmes tuées, dont 8 990 mères mortes avec leurs enfants.
- Hommes/pères : plus de 22 404 hommes tués, signe d’un impact direct sur la structure familiale et sociale.
- Professions et services : 1 670 membres du personnel médical tués, 139 civils de la défense civile, 252 journalistes, plus de 780 policiers et agents de sécurité et 860 sportifs.
- Massacres familiaux : des crimes contre plus de 39 000 familles, dont 2 700 familles entièrement anéanties (8 563 morts) et 6 020 familles presque anéanties, ne laissant qu’un survivant (12 911 morts).
D’autres violations systématiques aggravent cette catastrophe : 55 % des victimes sont des enfants, des femmes ou des personnes âgées. La famine et la malnutrition ont causé 376 décès civils, dont 134 enfants, et la chute d’aides aériennes a fait 23 victimes civiles.
Les conséquences indirectes touchent aussi la santé maternelle et infantile : plus de 12 000 avortements dus à la privation de soins, et 41 % des patients dialysés sont décédés faute de soins et de nourriture. L’exposition au froid a tué 17 déplacés, dont 14 enfants.
Pertes économiques globales
Les évaluations préliminaires estiment les pertes directes pour les secteurs vitaux à plus de 60 milliards de dollars. Cette somme reflète la destruction d’infrastructures, la perte de capacités productives et l’effondrement des services publics.
- Santé : 5 milliards de dollars.
- Éducation : 3,5 milliards de dollars.
- Logement : 28 milliards de dollars.
- Industrie : 4 milliards de dollars.
- Commerce : 4,3 milliards de dollars.
- Secteur public : 2 milliards de dollars.
- Agriculture : 2,8 milliards de dollars.
- Médias : 0,8 milliard de dollars.
- Transport et communications : 2,8 milliards de dollars.
- Électricité : 1,4 milliard de dollars.
- Services et municipalités : 6 milliards de dollars.
Ces pertes entraînent des conséquences économiques et humanitaires durables, menaçant la résilience et la reconstruction futures de la population.
État du secteur de la santé
Le système de santé à Gaza a subi un effondrement progressif. Le manque de carburant, d’équipements, de médicaments et de sang, combiné à l’atteinte ou la perte de personnel médical, rend la réponse sanitaire presque impossible.
- Hôpitaux rendus inopérants : 38 hôpitaux et 96 centres de soins hors service.
- Attaques documentées : 788 attaques sur des services de santé, touchant établissements, véhicules et personnels.
- Ambulances et secours : 197 ambulances ciblées ; 61 véhicules de la défense civile endommagés lors d’opérations de sauvetage.
La pression sur les installations restantes est immense, avec une accumulation de cas critiques et une capacité thérapeutique largement dépassée.
Éducation : écoles et universités en ruines
Le secteur éducatif a été sévèrement touché, empêchant l’accès à l’instruction pour des centaines de milliers d’enfants et d’étudiants.
- Écoles affectées : environ 95 % des écoles touchées.
- Bâtiments visés : 662 bâtiments scolaires bombardés directement.
- Écoles détruites : 163 établissements détruits totalement, 388 partiellement endommagés.
- Élèves privés d’éducation : environ 785 000 élèves privés d’école.
- Victimes parmi les étudiants et le personnel : environ 13 500 élèves tués, 830 enseignants et 193 universitaires ciblés.
L’impact sur l’avenir des jeunes est massif et risque de compromettre une génération entière sur les plans éducatif, social et psychologique.
Logement et infrastructures
Les destructions dans le secteur du logement traduisent l’ampleur de la crise humanitaire : des centaines de milliers de foyers ont été touchés, laissant d’innombrables familles sans abri.
- Unités résidentielles détruites : 268 000 unités totalement détruites.
- Unités inhabitables : 148 000 unités rendues impropres à l’habitation.
- Dommages partiels : environ 153 000 unités partiellement endommagées.
- Familles sans domicile : plus de 288 000 familles ont perdu leur logement.
- Infrastructures essentielles : 700 000 mètres linéaires de conduites d’eau et d’assainissement endommagés ; 3 millions de mètres linéaires de routes détruits ; 725 puits centraux et 134 projets d’eau ciblés.
La réhabilitation des infrastructures demandera des ressources considérables et du temps, dans un contexte de pénurie totale de services.
Industrie et commerce
Les secteurs industriel et commercial sont en grande partie paralysés, avec de lourdes pertes matérielles et des emplois détruits.
- Perte estimée dans l’industrie : 4 milliards de dollars, avec l’arrêt de centaines d’usines et ateliers.
- Principaux secteurs touchés : agroalimentaire, transformation, emballage, artisanat et industrie légère.
- Commerce : pertes initiales estimées à 4,3 milliards de dollars, milliers de commerces détruits et nombreux commerçants en faillite.
Ces perturbations provoquent la rupture des chaînes d’approvisionnement locales, une hausse du chômage et une baisse drastique de l’activité économique.
Agriculture et ressources naturelles
L’agriculture, source de subsistance pour de nombreuses familles, a subi des pertes dévastatrices affectant la sécurité alimentaire.
- Perte estimée : 2,8 milliards de dollars.
- Terres touchées : environ 94 % des terres agricoles affectées.
- Puits et serres : 1 223 puits agricoles détruits, 85 % des serres endommagées.
- Réduction des surfaces cultivées : de 93 000 dunums à 4 000 dunums.
- Élevage et pêche : 665 fermes détruites ; effondrement quasi total de la filière halieutique.
La perte de production locale augmente la dépendance aux secours humanitaires et met en péril la sécurité alimentaire à moyen terme.
Médias et liberté d’information
Les médias locaux ont été ciblés, entraînant des pertes humaines et matérielles lourdes et la destruction d’une partie de l’écosystème médiatique.
- Coût estimé des destructions : environ 800 millions de dollars.
- Impact : paralysie partielle des capacités de documentation et de transmission de l’information sur le terrain.
Malgré ces obstacles, les organes et journalistes restants ont cherché à maintenir la couverture et à transmettre la réalité des événements à l’international.
Transport et communications
Le réseau de transport est gravement endommagé, entravant la mobilité des personnes et la distribution des aides.
- Perte estimée : 2,8 milliards de dollars.
- Routes détruites : plus de 3 millions de mètres linéaires de voies endommagées ou détruites.
- Véhicules : destruction de dizaines de milliers de véhicules civils, municipaux et institutionnels.
Ces dégâts isolent encore davantage les communautés et compliquent l’acheminement de secours vitaux.
Services municipaux et électricité
Les services municipaux et le réseau électrique ont subi des coupures massives, affectant la santé publique et le quotidien des habitants.
- Pertes humaines parmi le personnel municipal : 173 employés municipaux tués, dont 4 maires.
- Réseau hydraulique et électrique : 725 puits centraux détruits, 134 projets d’eau ciblés, 5 080 km de réseaux électriques endommagés.
- Transformateurs et compteurs : 2 285 transformateurs endommagés et 235 000 compteurs électriques détruits.
- Perte de production électrique : plus de 2,123 milliards de kWh perdus.
La rupture des services essentiels augmente considérablement le risque d’épidémies et aggrave les conditions de vie des civils.
Perspective immédiate
Le tableau dressé par ces chiffres montre une urgence humanitaire et une nécessité de réponses coordonnées à grande échelle. La reconstruction exigera des efforts financiers, logistiques et humains considérables, ainsi que la sécurisation des civils et des infrastructures pour permettre toute reprise durable.
L’analyse factuelle et chiffrée demeure essentielle pour orienter l’aide, planifier la reconstruction et mesurer l’impact réel du conflit Gaza pertes humaines économiques sur les prochaines années.