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Gaza sous les bombardements : récits du XVIIIe siècle

by Sara

Dans un récit poignant relayé par le média Mediapart, le réalisateur et acteur palestinien Hossam Almadhoun, résidant à Gaza, dévoile les défis quotidiens auxquels sont confrontés les habitants de ce territoire. Ce témoignage unique offre un regard sur la vie sous le siège et les bombardements incessants, bouleversant la réalité des familles, leur accès aux ressources de base, et la lutte pour la survie dans un environnement de plus en plus précaire.

Le coût de la vie sous le siège

Hossam Almadhoun commence par partager une anecdote sur l'achat d'un sac de farine à un prix quintuplé, mettant en lumière l'hyperinflation des denrées de base. Vivant avec 18 autres personnes, la nécessité de trouver de quoi se nourrir devient une lutte quotidienne. Des bouteilles de gaz — destinées à la cuisine — sont également acquises à des prix exorbitants, illustrant la situation désespérée qui oblige les résidents à tailler dans le vif de leur environnement, allant jusqu'à abattre les derniers arbres pour se chauffer et cuisiner, faisant craindre la disparition de toute verdure dans la région assiégée.

L'ombre de la mort et la recherche d'un refuge

Almadhoun décrit ensuite sa rencontre avec une fragile papillon blanc lors d'un retour du marché, un instant de beauté brève avant d'être rattrapé par le présage mortuaire que représente cet insecte dans certaines cultures. Cette vision tragique fait écho à la perte de plus de 500 vies en une nuit, où femmes et enfants comptent parmi les plus nombreuses victimes. L'aspect le plus déchirant du récit réside dans la fatalité avec laquelle il envisage le sort de sa propre famille, témoignant de l'omniprésence de la mort à Gaza.

Vie quotidienne et survie : entre marché et abri

Face à l'insécurité et le manque de commodités de base, les écoles se sont transformées en refuges, abritant des milliers de personnes déplacées à travers le territoire. Ces refuges, loin de l'image d'un répit sécuritaire, sont devenus les théâtres de difficultés supplémentaires où se propagent maladies et dénuement. Les habitants de Gaza, comme décrits par Almadhoun, sont contraints à s'accommoder des circonstances, transformant des espaces autrefois dédiés à l'éducation en lieux de survie précaires.

Le drame humanitaire de Gaza

Dans ce contexte, Almadhoun évoque sa propre famille et les sentiments d'impuissance face aux besoins basiques non satisfaits. Sa mère, octogénaire et alitée, est mue par l'incompréhension et une forme de colère à l'égard d'un fils qui semble ne pas pouvoir lui procurer ce dont elle a jusque-là toujours disposé. Cet échange familial souligne le gouffre entre les générations, où la frustration s'ancre dans l'incapacité à expliquer ou à changer une réalité devenues inacceptable.

Un quotidien en guerre: perspectives d'un enfant et réalités de l'urgence

Pour conclure, Almadhoun raconte son expérience avec un jeune garçon prénommé Ahmed, qui, accompagné de son frère, guide une charrette tirée par un âne, devenu un mode de transport vital dans une Gaza asphyxiée. Ahmed, avec la perspicacité née de la guerre, évalue les distances des explosions et exprime une maturité tragique en partageant sa vision d'une Gaza voulue vide par les Israéliens, témoignant de la résilience et de la détermination à rester malgré les épreuves.

Ce récit en provenance de Gaza offre un aperçu déchirant de la vie sous un siège écrasant, où chaque action et chaque espoir sont tissés d'indomptable persévérance. Les mots d'Hossam Almadhoun résonnent comme un appel poignant à appréhender la réalité d'une population dont l'existence même est marquée par la résilience face à une adversité incommensurable.

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