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Jacco Cilliers, représentant spécial du directeur général du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans les territoires palestiniens, dresse un tableau sombre de la situation dans la bande de Gaza après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Lors de sa récente visite, il a témoigné d’un niveau de destruction et de souffrance sans précédent, qualifiant la zone d’« endroit le plus détruit de la planète ». La crise humanitaire Gaza y apparaît dans toute son intensité.
Destruction à grande échelle
Cilliers a décrit des scènes de décombres omniprésents, illustration de l’ampleur de la catastrophe qui frappe les civils. Les habitants fouillent les ruines à la recherche de leurs biens, tandis que des enfants font la queue pendant des heures pour obtenir de la nourriture et de l’eau.
Selon les Nations unies, la quantité de débris accumulés dans le territoire est estimée à environ 25 millions de tonnes, une priorité à évacuer avant toute reconstruction.
- Des quartiers entiers réduits en ruines.
- Des familles privées de leurs biens et de leurs moyens de subsistance.
- Des files d’attente pour l’accès aux denrées et à l’eau potable.
Un contexte sanitaire et environnemental alarmant
Le représentant onusien a qualifié la situation sanitaire et environnementale de « extrêmement difficile ». Il a visité des installations de gestion des déchets dans la région centrale qui fonctionnent dans des conditions très précaires.
L’affaiblissement de l’assainissement et de l’hygiène expose la population à des risques accrus d’épidémies, tandis que l’accès limité à l’électricité et à l’eau potable complique toute action de prévention.
- Accumulation des déchets et absence d’une gestion efficace.
- Systèmes d’eau et d’assainissement endommagés ou insuffisants.
- Logements surpeuplés aggravant la propagation de maladies.
Insécurité alimentaire et besoins nutritionnels critiques
Les organisations humanitaires signalent des déficits alimentaires massifs. Le Programme alimentaire mondial estime qu’environ un tiers des foyers du territoire sont privés de repas pendant plusieurs jours consécutifs.
L’UNICEF indique que 39 % de la population ne prend pas de repas pendant des jours, et souligne une situation alarmante pour les enfants de moins de cinq ans.
- 320 000 enfants de moins de cinq ans exposés au risque de malnutrition aiguë.
- Environ 290 000 enfants de moins de cinq ans ont besoin d’un soutien nutritionnel et de compléments.
- 150 000 femmes enceintes ou allaitantes nécessitent une prise en charge spécifique.
Flux d’aide insuffisants et obstacles logistiques
Cilliers a souligné que les volumes d’aide qui parviennent à Gaza sont loin de répondre aux besoins immenses. Les restrictions sur la nature et la quantité des biens entrant dans le territoire freinent les efforts de relèvement.
Selon le bureau de la communication du gouvernement de la bande de Gaza, seuls 986 camions d’aide ont pénétré dans le territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, contre 6 600 camions attendus selon l’accord en vigueur au lundi soir.
- Limitation des marchandises et des quantités autorisées à entrer dans la bande de Gaza.
- Dépendance des opérations de secours à l’ouverture et à la facilitation des points de passage.
- Nécessité de réhabiliter les infrastructures essentielles pour permettre un redressement durable.
Appel à l’intensification des opérations humanitaires
Le responsable onusien a exprimé l’espoir que le cessez-le-feu instaure des conditions suffisamment stables pour accroître et étendre les opérations de secours à l’ensemble du territoire.
Il a insisté sur le fait que l’arrêt des hostilités doit s’accompagner de mesures concrètes facilitant l’acheminement de l’aide et permettant aux agences onusiennes d’exercer pleinement leurs missions, y compris la reconstruction des infrastructures vitales.
Les Nations unies déclarent travailler à l’augmentation des volumes d’aide et des services destinés à Gaza, en appelant à une accélération des démarches par les autorités compétentes pour atténuer les souffrances des plus de deux millions d’habitants du territoire.
Résilience des habitants et perspective
Malgré l’ampleur des pertes, Cilliers a observé chez les habitants une volonté de retrouver une vie normale. Cette résilience, selon lui, constitue une lueur d’espoir pour envisager une relance future.
Toutefois, il conclut que toute perspective de redressement dépendra de l’accès suffisant à l’aide, de la réparation des infrastructures et du soutien international coordonné pour répondre à l’ampleur de la crise humanitaire Gaza.