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Après deux années de guerre intense à Gaza, le cessez-le-feu précaire — première phase du plan en 20 points du président Trump — apporte un peu de répit aux habitants épuisés. Ce calme relatif atténue la peur constante des bombardements, mais la situation reste extrêmement fragile et les besoins humanitaires sont immenses.
Situation humanitaire et besoins immédiats
L’accès à un abri sûr, à la nourriture et à l’eau potable demeure un défi majeur alors que l’hiver approche rapidement. Les maladies se propagent et la malnutrition est une menace persistante pour les populations déplacées.
La réponse doit être rapide et coordonnée pour éviter une catastrophe sanitaire et sociale. Les semaines et mois à venir détermineront si ce répit se traduit par un nouveau départ ou par une escalade du désespoir.
- Fourniture urgente d’abris, de nourriture et d’eau potable.
- Accès aux soins de santé et aux services de protection pour les plus vulnérables.
- Mesures sanitaires pour prévenir la propagation des maladies hivernales.
Rôle de l’ONU et de l’UNRWA
Les Nations unies, et en particulier l’UNRWA, possèdent l’expérience et les capacités nécessaires pour répondre à ces besoins à grande échelle. Toutefois, leur action effective dépend de la liberté d’opérer sans restrictions arbitraires sur l’entrée des fournitures et la mobilité du personnel.
L’UNRWA, avec des milliers de salariés palestiniens, détient la confiance locale et les compétences requises pour fournir soins, éducation et autres services essentiels aux populations affectées.
La Cour internationale de Justice a réaffirmé le professionnalisme du personnel de l’agence et souligné son rôle humanitaire indispensable, confirmant que l’UNRWA reste un acteur neutre et intègre.
Stabilité, force internationale et services publics
La sécurité de base est indispensable pour toute reconstruction durable. Un cessez-le-feu instable, soumis à des violations quasi quotidiennes, ne suffit pas; il faut une force de stabilité internationale pour maintenir la quiétude et protéger les infrastructures vitales.
Cette force devrait également garantir l’accès humanitaire et créer l’espace nécessaire à la reconstruction des institutions palestiniennes.
- Garantir la protection des infrastructures essentielles (hôpitaux, réseaux d’eau, écoles).
- Assurer un corridor sûr pour l’acheminement des aides et du personnel.
- Permettre la restauration progressive des services publics fiables.
Gouvernance locale et leçons du passé
La transition d’urgence vers la stabilité dépend aussi de la restauration de services publics performants et dignes de confiance. Il est essentiel d’inclure les professionnels locaux, les administrateurs et les leaders communautaires dans le processus de reconstruction.
Les erreurs commises ailleurs, notamment le démantèlement de l’administration civile en Irak en 2003, montrent les risques d’un vide institutionnel qui peut prolonger l’instabilité. La leçon est claire : préserver et renforcer les institutions publiques est fondamental.
Éducation, prévention de l’extrémisme et avenir des enfants
L’éducation fournie par l’UNRWA, y compris son programme de droits humains, joue un rôle crucial pour empêcher la montée de l’extrémisme, alimentée par le siège sévère et les atrocités subies ces deux dernières années.
Près de 700 000 enfants en âge d’être scolarisés vivent actuellement parmi les décombres, privés d’enseignement, d’abris et souvent de leurs proches. Leur retour en milieu éducatif représente un investissement direct dans la stabilité et la paix à long terme.
- Réouverture rapide et sécurisée des établissements scolaires.
- Soutien psychosocial et programmes de protection pour les enfants.
- Renforcement des initiatives éducatives axées sur les droits humains.
Investissements, confiance et reconstruction de Gaza
Pour attirer les investissements nécessaires à la reconstruction de Gaza, il faut une confiance claire dans la pérennité de la paix. Les entreprises et bailleurs doivent être assurés qu’ils ne financeront pas un retour à un cycle de destruction.
La reconstruction implique non seulement des maisons et des hôpitaux, mais aussi la restauration d’un État de droit, de la justice et d’un gouvernement capable de fournir des services durables.
La reconstruction de Gaza doit être conçue comme un processus global qui restaure la gouvernance, protège les droits et crée des opportunités économiques durables.
Réconciliation, reconnaissance et voie vers la paix
La réconciliation est urgente et difficile : Israéliens et Palestiniens vivent désormais séparés par la guerre, l’isolement et la méfiance. Pourtant, ils partagent une histoire commune de souffrance et de pertes qui doit être reconnue pour avancer.
Le rétablissement des liens nécessite la fin de la déshumanisation systématique qui a rendu possibles des atrocités inacceptables. Il faut reconnaître la répression historique vécue par les Palestiniens et la profonde blessure causée par les attaques du 7 octobre 2023 en Israël.
Un véritable processus de paix exige des démarches sérieuses en faveur de la justice et de la guérison pour les deux peuples, condition sine qua non d’une paix durable.