Gaza : un Palestinien tué, l’humanité en péril face à la crise
Un correspondant d’Al Jazeera a rapporté la mort d’un Palestinien, touché par des balles des forces d’occupation, à l’est de la ville de Deir al-Balah, au centre de Gaza, qui fait face à une catastrophe humanitaire croissante en raison de la fermeture du poste frontière de Kerem Shalom pour le troisième jour consécutif.
Des sources médicales palestiniennes ont précisé que le martyr avait été blessé par des balles des forces d’occupation alors qu’il se trouvait à l’est de la ville.
Dans le même contexte, les forces d’occupation ont ouvert le feu intensément à l’est de la ville d’Abassan al-Kabira, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza, où un Palestinien a également été blessé, selon l’armée israélienne. De plus, des véhicules israéliens ont tiré de manière intensive sur des maisons palestiniennes dans le quartier de Tel al-Sultan, à l’ouest de la ville de Rafah.
Depuis le début de l’agression israélienne sur le secteur, le 7 octobre 2023, le nombre de martyrs dans la bande de Gaza a atteint 48 397, avec 111 824 blessés.
Des enfants transportent ce qu’ils peuvent de nourriture pour leurs familles en passant par les décombres d’une mosquée touchée par l’agression israélienne dans le camp de réfugiés de Nusseirat, au centre de Gaza.
Une catastrophe humanitaire
Sur le plan humanitaire, le bureau de l’information gouvernementale à Gaza a averti que la fermeture du poste de Kerem Shalom pour le troisième jour aggrave la catastrophe humanitaire dans la région. Il a expliqué que la poursuite de la fermeture du poste approfondit la crise de la famine, en raison du manque de fournitures et de l’absence d’alternatives, tout en affirmant que l’utilisation continue de la famine comme outil de guerre constitue une grave violation du droit international humanitaire.
Le bureau a également souligné que l’interdiction d’entrer des médicaments et des fournitures médicales met en danger la vie de milliers de malades et de blessés. De plus, la crise du carburant s’aggrave, entraînant l’arrêt des hôpitaux et entravant la récupération des corps de plus de 10 000 martyrs sous les décombres.
Pour sa part, le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a déclaré que la fermeture par Israël des passages menant à Gaza pour les marchandises avait conduit à une augmentation des prix des produits alimentaires de plus de 100 fois à travers la région.
En réponse à une question concernant les allégations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquelles l’interruption de l’aide était due à la vente de cette aide par le mouvement de résistance islamique (Hamas), Dujarric a déclaré lors d’une conférence de presse lundi : « Nous n’avons pas reçu d’informations à ce sujet de nos collègues sur le terrain, nous avons vu depuis l’arrêt des hostilités un flux d’aide plus libre et direct, et nous n’avons pas observé d’actes de pillage. »