Table of Contents
Le 24 mars 2015, une tragédie a frappé le ciel européen lorsque le vol Germanwings 9525, reliant Barcelone à Düsseldorf, s’est écrasé, faisant 150 victimes. Dix ans après ce drame, les familles des victimes continuent de se battre pour des réponses, alors que des questions cruciales demeurent sans réponse.
Des vies brisées par le drame
Klaus Radner, qui a perdu son petit-fils Felix, sa fille Maria et son partenaire Sascha, évoque avec émotion la douleur persistante causée par cette perte : « On m’a arraché le cœur. » Il est en colère, car aucune responsabilité n’a encore été prise quant aux circonstances tragiques de l’accident. Pour lui, la question clé demeure : comment un co-pilote souffrant de troubles mentaux a-t-il pu être aux commandes d’un vol commercial ? Klaus affirme qu’il continuera à se battre en justice pour obtenir des réponses, en mémoire de sa fille.
Les événements tragiques du vol 9525
Les enquêtes menées par des spécialistes français et allemands ont révélé que le co-pilote Andreas Lubitz, âgé de 27 ans, a délibérément provoqué la chute de l’appareil. L’Airbus A320 a décollé de Barcelone à 10h01 et, après que le pilote a quitté le cockpit, Lubitz a abaissé l’altitude de l’avion de 38 000 pieds à seulement 100 pieds, entraînant la descente fatale.
Le co-pilote a verrouillé la porte du cockpit, empêchant le pilote de revenir. Les enregistrements montrent que Lubitz n’a répondu à aucun appel radio ni à aucun coup frappé à la porte. À 10h41, l’avion s’est écrasé à grande vitesse dans les Alpes françaises, tuant instantanément toutes les personnes à bord.
Vivre avec l’impensable
Brigitte Voß, dont le fils Jens, âgé de 37 ans, était également à bord, partage ses réflexions. Elle se demande souvent ce qu’il a vécu dans ses derniers instants. Jens, qui avait peur de l’avion, aurait pu être inconscient durant le vol, pensant qu’il ne pourrait pas échapper à un destin tragique. L’idée que son fils ait été victime d’un acte intentionnel la hante encore. « Quand nous avons appris que Jens avait été tué à cause de la volonté d’une seule personne, cela a transformé notre douleur en une colère profonde, » confie-t-elle.
Les motivations du co-pilote
Les investigations ont révélé qu’Andreas Lubitz avait cherché sur Internet des méthodes de suicide et avait compris le fonctionnement du mécanisme de verrouillage de la porte du cockpit peu avant le drame. Bien qu’il ait reçu des arrêts maladie de deux médecins pour le jour de l’accident, il ne les avait pas transmis à son employeur. Lubitz avait déjà interrompu sa formation de pilote en raison de dépressions sévères et avait consulté plus de 40 médecins pour diverses angoisses, y compris une peur irrationnelle de la cécité.
Une action en justice contre l’État
Klaus Radner se demande pourquoi personne n’a empêché un homme gravement malade de piloter un avion. Il veut savoir si les médecins savaient pour sa maladie et n’ont rien fait. Avec environ 30 autres familles de victimes, il a déposé une plainte contre l’Office fédéral de l’aviation, demandant des comptes à l’État allemand. La date de l’audience au tribunal de Braunschweig n’a pas encore été fixée.
Pour les familles touchées par la catastrophe, la vie n’est plus jamais la même. Elles doivent désormais vivre avec un vide immense, une perte éternelle.