Table of Contents
Giorgia Meloni a exprimé son mécontentement le vendredi 18 octobre, suite à la décision du tribunal de Rome qui a jugé illégale la détention des douze migrants envoyés en Albanie, dans le cadre de l’accord entre le gouvernement italien et le pays des Aigles. Elle a déclaré : *“Il est très difficile de travailler avec l’opposition d’une partie des institutions. Il est donc impossible de défendre les frontières.”*
Critiques des décisions judiciaires
Dans une déclaration qui a retenu l’attention, Meloni a fait savoir : *“Les juges sont contre moi.”* Ce commentaire a été rapporté par le quotidien turinois La Stampa, qui souligne que *“les difficultés rencontrées par Giorgia Meloni se mesurent à la férocité avec laquelle elle s’en prend aux juges pour tenter de leur faire porter la responsabilité de son embarras.”*
Conséquences du jugement
La décision du tribunal pourrait compromettre l’ensemble du « plan Albanie » de Meloni, un programme pour lequel l’Italie a déjà prévu d’investir 600 millions d’euros sur cinq ans. Afin d’éviter que les centres de migrants récemment construits sur la rive est de l’Adriatique ne restent vides, le gouvernement italien prévoit de réagir vigoureusement, en alimentant la controverse.
Réactions dans le milieu judiciaire
Le dimanche 20 octobre, le journal Il Tempo a publié un e-mail du procureur général adjoint de la Cour suprême, Marco Patarnello, qui a déclaré que *“Meloni [représentait] aujourd’hui un plus grand danger que Berlusconi.”* Cette remarque fait référence aux nombreuses tentatives d’ingérence de l’ancien chef de l’État italien dans le système judiciaire. Les déclarations de Patarnello ont été utilisées par le camp Meloni pour se positionner comme une victime du système judiciaire.
Appel à la collaboration
La controverse a pris une ampleur telle qu’elle a suscité une réaction du président de la République, Sergio Mattarella, qui, bien que tenu à un rôle neutre selon la Constitution italienne, a rappelé l’importance de la collaboration entre les institutions : *“La collaboration, la recherche du compromis et le partage des points de vue sont essentiels pour leur bon fonctionnement et pour les services qu’elles rendent à la communauté.”*
Réponse législative du gouvernement
En réponse à cette décision de justice, le gouvernement prévoit de contourner le jugement par des mesures législatives. Le Conseil des ministres, qui se tient ce lundi 21 octobre, abordera la délicate question des migrants en provenance d’Albanie. La Stampa rapporte que *“la liste des pays sûrs où les étrangers sans droit d’asile pourront être rapatriés sera incluse dans une loi pour la protéger de l’interprétation des juges.”*
Cette liste est au cœur de la décision du tribunal, qui a déclaré les détentions illégales, en s’appuyant sur un arrêt de la Cour européenne de justice rendu le 4 octobre dernier. Le gouvernement italien souhaite adopter un décret pour écarter la justice du processus et garantir la mise en œuvre de son projet.
État des centres pour migrants en Albanie
Les centres pour migrants en Albanie, construits par l’Italie, sont désormais prêts, mais il y a un risque qu’ils restent vides si le cadre légal ne change pas rapidement. Cela soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des politiques migratoires de Meloni.