Table of Contents
Le gouvernement de François Bayrou a échappé à une motion de censure déposée par l’opposition ce jeudi, marquée par une fracture au sein du Nouveau Front populaire (NFP). Le Parti socialiste (PS) a décidé de se désolidariser de ses alliés, suscitant des tensions au sein de la gauche.
Réaction du PS face à la motion de censure
La tension était palpable lors du vote, non pas sur l’issue, mais sur la position des socialistes. Après des débats animés, le PS a décidé de ne pas voter la censure contre le gouvernement de Bayrou. Cette décision a été critiquée par Jean-Luc Mélenchon, leader des Insoumis, qui a accusé le PS d’avoir « capitulé » et d’avoir « fracturé le Nouveau Front populaire ». C’est la première fois depuis la création de cette alliance, en juin dernier, que le PS s’abstient de voter avec le reste de la gauche.
Tensions avec les Insoumis
Les Insoumis ont exprimé leur colère face à la décision du PS. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NFP, a déclaré : « Aujourd’hui, le Parti socialiste a décidé de se ranger du côté du problème, du côté d’Emmanuel Macron ». D’autres membres du groupe, comme Aurélien Taché, ont affirmé qu’il n’était plus utile que les socialistes participent aux manifestations. Manuel Bompard a annoncé que LFI se réunirait prochainement pour envisager la suite après cette décision.
Un désaccord qui reste au sein d’une alliance
Benjamin Lucas, porte-parole des écologistes, a tenté de minimiser la portée du désaccord, déclarant que cela « n’efface pas une alliance ». Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a justifié la position de son parti en affirmant qu’il est responsable de maintenir l’unité de la gauche tout en évitant une instabilité politique accrue.
Des concessions et des discussions à venir
Les discussions continueront entre le PS et le gouvernement. François Bayrou a promis des concessions, notamment sur les retraites, et a annoncé un « conclave » de trois mois avec les syndicats pour renégocier. Il a également accepté d’abandonner l’allongement du délai de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, ainsi que la suppression de 4.000 postes d’enseignants.
Vers un accord budgétaire ?
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a exprimé son optimisme quant à un éventuel accord avec le PS sur le budget. Il a affirmé que la décision du PS d’éviter la censure pourrait faciliter l’adoption du budget, basé sur des engagements pris par le Premier ministre.