Le second gouvernement Lecornu a été dévoilé ce dimanche 12 octobre, avec 34 ministres, et une répartition qui met l’accent sur l’expérience et les profils issus des sphères publiques et économiques. Anne Le Hénanff, députée Horizons, est nommée au numérique et à la transformation, dans un mouvement perçu comme le retour d’une logique attachée à Bercy pour ce maroquin. Serge Papin, ancien président de Système U, rejoint le ministère des PME, du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat. Marie-Pierre Vedrenne, eurodéputée MoDem, intègre le périmètre autour de l’Intérieur. En prime, l’absence de ministre d’État et des débats autour de la stabilité de ce second volet rythment les réactions autour de l’exécutif.
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À Paris, Lecornu présente son second gouvernement et une composition axée sur l’expérience
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Le gouvernement, annoncé dimanche 12 octobre, compte 34 ministres et mise sur des profils issus du parlement et du secteur privé. Le numérique est rattaché à Bercy, sous l’autorité du ministre de l’Économie, et le poste est relié à la Transformation et à l’Action publique, selon l’analyse des auteurs de l’annonce. Anne Le Hénanff, députée Horizons, prend la tête du numérique et de la transformation, renforçant une présence d’experts sur ces dossiers.
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Serge Papin est nommé ministre des PME, du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat. « Je voudrais incarner le quotidien des Français », assure l’intéressé, expliquant rejoindre le gouvernement « pour essayer de favoriser la réconciliation plutôt que les clivages » et « agir pour le bien commun ».
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Marie-Pierre Vedrenne, députée européenne et fidèle du MoDem, rejoint le gouvernement en tant que ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez. Sa trajectoire, entre Bretagne et Europe, est présentée par les analyses comme une illustration de la diversité des profils appelés à compter dans l’équipe.
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Reste l’absence de tout ministre d’État, une configuration qui a suscité des discussions parmi les observateurs. Selon Vie publique, à l’usage plus rare, ce titre peut être honorifique ou politique et demeure peu répandu; BFMTV rappelle que ce rang, lorsqu’il est attribué, s’accompagne d’un ordre protocolaire et de prerogatives limitées.
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Des profils divers, une absence de ministre d’État et des dossiers à suivre
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La composition du gouvernement met en avant des profils divers, mêlant parlementaires et figures issues de l’économie privée, mais aussi des portefeuilles dont l’étendue n’est pas encore précisée pour certains posts. Des enjeux économiques et sociaux restent au cœur des questions, notamment autour du pouvoir d’achat, de l’industrie et de la sécurité intérieure.
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Des réactions et des analyses mettent toutefois en avant la réalité d’une période d’instabilité et la prudence nécessaire quant à la pérennité de ce nouvel exécutif, ponctuée par des dossiers sensibles et des enjeux de gouvernance. Des regards critiques soulignent aussi que certains entrants ont été déjà engagés dans des trajectoires complexes au niveau national ou européen, ce qui peut influencer leur capacité à agir rapidement.
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Selon Mediapart, plusieurs entrants présentent des parcours contrastés, avec des ministres sous enquête judiciaire, d’anciens patrons et des ex-conseillers de Macron, ce qui alimente des débats sur la continuité et la loyauté envers l’Élysée et le gouvernement.
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Face à ces dynamiques, les observateurs s’interrogent sur les dossiers qui vont s’imposer rapidement, comme la gestion du pouvoir d’achat, la cohésion territoriale et l’intégration des univers de l’Intérieur et de l’Économie. Le récit politique qui se dessine est celui d’une équipe hétéroclite où les convergences et les frictions seront scrutées au fil des premières semaines.