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Ce samedi, plusieurs thèmes majeurs sont abordés, dont la menace de la désindustrialisation, les élections fédérales en Australie, un entretien avec le dirigeant du groupe SEB, spécialiste de l’électroménager, et un débat sur la question brûlante : faut-il travailler plus ou mieux ?
Adaptation du groupe SEB face aux droits de douane américains
Les entreprises françaises ajustent leurs stratégies face aux droits de douane instaurés par l’administration américaine de Donald Trump. Hermès compense intégralement l’impact des 10 % de droits de douane en relevant ses prix aux États-Unis. D’autres, comme le groupe haut de gamme Roche Bobois, ont également augmenté leurs tarifs dès février puis en avril. Certains envisagent même une augmentation de leur production sur le sol américain, synonyme de délocalisation.
Le groupe français de petit électroménager SEB anticipe ces mesures avec plusieurs leviers : hausse tarifaire, relocalisation partielle de la production, et négociations avec les distributeurs. Stanislas de Gramont, directeur général du groupe SEB, détaille ces ajustements visant à limiter les répercussions des droits de douane sur leurs activités. Il dresse également un état des lieux de l’industrie française dans ce contexte complexe.
Débat : Travailler plus ou travailler mieux ?
Les chiffres récents montrent une augmentation de 8,7 % des inscrits en catégorie A (sans activité) à France Travail, soit 3,4 millions de personnes en métropole, une hausse influencée par la réforme du RSA et les nouvelles modalités d’actualisation depuis janvier.
Cette semaine, une étude de l’Institut Montaigne, intitulée Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans, apporte un éclairage approfondi. Réalisée auprès de 6 000 jeunes à l’automne 2024, elle explore les attentes des jeunes Français quant à leur avenir professionnel.
Le débat s’ouvre autour de plusieurs questions clés :
- Quel est l’impact des nouvelles réglementations de France Travail sur le chômage ?
- Comment interpréter la tendance à la hausse du chômage sur le long terme ?
- Le concept de « travailler mieux » pourrait-il supplanter celui de « travailler plus » dans les années à venir ?
Les analyses de Béatrice Mathieu, grand reporter, et d’Éric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l’OFCE, tempèrent et enrichissent ce débat.
Le recul industriel en France : focus sur ArcelorMittal
Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé la suppression de 600 postes sur plusieurs sites français tels que Dunkerque, Florange et Nantes. Cette décision est liée à une crise européenne de l’acier, marquée par une diminution de 20 % de la demande en cinq ans. Plusieurs facteurs pèsent lourdement : la concurrence de l’acier chinois, la hausse des coûts énergétiques, et les droits de douane.
Sur le terrain, la désindustrialisation s’observe concrètement, notamment à Florange, symbole fort depuis la fermeture des hauts fourneaux en 2012. Les salariés, toujours mobilisés, témoignent de leurs difficultés et de leurs inquiétudes face à cette évolution.
Élections fédérales en Australie sous haute tension
Ce samedi, les Australiens se sont rendus aux urnes pour renouveler la chambre basse. Le Premier ministre travailliste Anthony Albanese avait exhorté les électeurs à « soulever des montagnes » afin de confirmer sa légère avance dans les sondages. L’enjeu est la conquête de la majorité des 150 sièges face à l’opposition conservatrice menée par Peter Dutton.
Ce dernier a remis en cause la politique énergétique actuelle en proposant un plan de 200 milliards d’euros pour construire sept centrales nucléaires d’ici 2050, rompant avec l’interdiction nucléaire en vigueur depuis 1998. Cette proposition soulève de vives réactions dans un pays qui ambitionne de devenir une superpuissance des énergies renouvelables.
À quelques heures des résultats, ce scrutin s’annonce particulièrement disputé.
Situation employeur-employé : droits et pratiques
Dans le cadre du travail au quotidien, une salariée de Lille, Lise, a partagé son expérience. Son employeur lui a indiqué oralement qu’elle serait rémunérée moins que ce qui figure dans son contrat pendant les six premiers mois. Ayant accepté cette condition pour obtenir le poste, la question se pose : cette pratique est-elle légale ?