Un suspect de 44 ans a été arrêté en Guadeloupe dimanche, soupçonné d’avoir agressé sexuellement l’ex‑députée Justine Bénin devant une église du Moule. Les faits se seraient produits vers 6 h 30-7 h dimanche, selon une source proche du dossier citée par RCI, et l’enquête a été confiée au parquet. Justine Bénin, ex‑députée MoDem et coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en outre‑mer, a déposé plainte et témoigné de son choc. Le point sur les faits et les suites prévues par les autorités montre une réponse coordonnée des institutions face à cette affaire sensible.
À Guadeloupe, arrestation et déroulé des faits
Rapidement interpellé, l’homme a menacé les gendarmes avec un couteau lors de son arrestation et est actuellement en garde à vue. Aux côtés de Justine Bénin, une autre femme aurait été agressée selon les informations relayées par plusieurs institutions.
« Le préfet (…) condamne avec la plus grande fermeté cet acte de violence inacceptable », a réagi la préfecture de Guadeloupe. « Une enquête judiciaire est en cours sous l’autorité du parquet afin d’établir précisément les circonstances et que l’auteur réponde de ses actes devant la justice », a ajouté la même source dans un communiqué.
Battue lors des législatives de 2022, Justine Bénin est aujourd’hui coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en outre‑mer. L’enquête devra établir le déroulé des faits et les motivations de l’agresseur. Cette affaire intervient alors que la lutte contre les violences sexistes demeure une priorité nationale.

Aux côtés de Justine Bénin, une autre femme a aussi subi une agression, selon plusieurs institutions. « Cette double agression (…) et l’atteinte portée à la dignité des deux victimes, constituent un nouveau cap franchi dans cette spirale du pire », a estimé l’évêque de Guadeloupe Mgr Philippe Guiougou, dans un communiqué du diocèse.
Sept parlementaires de Guadeloupe ont exprimé leur «indignation» et appelé dans un communiqué à ce que «des mesures renforcées de protection des femmes et des personnes vulnérables soient mises en œuvre sans délai» et que «des campagnes de prévention, de sensibilisation et d’éducations soient intensifiées sur l’ensemble du territoire».
