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Ce samedi, le député socialiste Jérôme Guedj, qui a récemment rompu avec La France insoumise après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, a accusé Jean-Luc Mélenchon, avec qui il entretient un passé proche, de devenir « un salopard antisémite ». Cette déclaration a été faite lors du congrès du Parti socialiste à Nancy.
Des accusations lourdes de sens
Jérôme Guedj a souligné : « Quand je dis à Jean-Luc Mélenchon qu’il n’est pas possible et souhaitable de défendre la revendication de la Palestine “de la mer à la rivière”, je défends la position historique des socialistes. » Il a rappelé la position de François Mitterrand à la Knesset en 1982, qui prône une solution à deux États, garantissant la sécurité d’Israël et la reconnaissance de l’État palestinien. Guedj a ajouté avec indignation : « À ce moment-là, je deviens le sioniste génocidaire pour Jean-Luc Mélenchon et les siens. »
Une douleur personnelle
« J’ai une meurtrissure terrible à dire devant ce congrès que, pour la première fois de ma vie, j’ai dû dire de l’homme que j’ai aimé profondément qu’il est devenu un salopard antisémite, avec des propos qui sont pour nous absolument insupportables », a exprimé le député de l’Essonne, suscitant des applaudissements dans la salle. Guedj a également dénoncé l’ambiguïté de la direction du Parti socialiste concernant son rapport avec La France insoumise.
Tensions au sein du Parti socialiste
Un des enjeux principaux du congrès est la manière dont le PS se positionne vis-à-vis du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Les opposants à Olivier Faure exigent une rupture claire avec les Insoumis pour les prochaines échéances électorales.
Des relations devenues conflictuelles
Initialement fervent défenseur de l’alliance de gauche Nupes après la présidentielle de 2022, Jérôme Guedj a rompu avec LFI à la suite des événements du 7 octobre. Jean-Luc Mélenchon a lui aussi réagi, qualifiant Guedj de « lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs ». Il a ajouté que l’on pouvait le voir « s’agiter autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions », soulignant la rupture de leur ancien lien, alors que Mélenchon était encore membre du Parti socialiste jusqu’en 2008.