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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se rend à Washington, le lundi 7 juillet, pour rencontrer le président américain, Donald Trump, dans le cadre de sa troisième visite à la capitale américaine depuis le retour de Trump à la Maison Blanche.
Proposition de trêve de 60 jours
Au cœur de cette rencontre, un projet de cessez-le-feu de 60 jours, élaboré par les États-Unis en concertation avec Israël, sera discuté. L’administration américaine cherche à établir un accord pour mettre fin aux hostilités à Gaza. Le président Trump a affirmé qu’il serait « très ferme » avec Netanyahu sur la nécessité d’un tel accord.
Les partisans de Trump estiment qu’il est déterminé à conclure un accord pour mettre fin au conflit, soutenu par l’aide fournie par les États-Unis à Israël dans sa lutte contre l’Iran, ce qui renforce la capacité de Trump à exercer une pression réelle sur Netanyahu.
Réponse de Hamas
Hamas a soumis sa réponse au projet de cessez-le-feu américain, déclarant que « la réponse est positive et reflète la volonté du mouvement de protéger son peuple et de privilégier les intérêts nationaux supérieurs ». Dans un communiqué, le mouvement a affirmé sa « disponibilité totale à entrer immédiatement dans un cycle de négociations visant à établir un mécanisme clair pour la mise en œuvre de ce cadre, garantissant la cessation de l’agression et la réalisation des justes revendications du peuple palestinien ».
Des médias israéliens et américains ont rapporté que Hamas avait formulé trois réserves concernant la proposition américaine. D’abord, le mouvement souhaite une « formulation plus claire concernant l’éventualité de ne pas conclure des négociations pour un cessez-le-feu permanent d’ici la fin de la trêve proposée de 60 jours ». Ensuite, il insiste sur la nécessité de permettre l’entrée d’aide humanitaire « via des mécanismes soutenus par les Nations Unies et d’autres organisations humanitaires internationales », refusant le système actuel imposé par Israël qui limite strictement la quantité d’aide autorisée. Enfin, Hamas exige le retrait des forces israéliennes vers les positions qu’elles occupaient avant l’effondrement du précédent cessez-le-feu en mars 2025.
Réactions israéliennes
Hamas craint que l’Israël ne reprenne la guerre immédiatement après la fin de la trêve de 60 jours, comme cela s’est produit après un précédent accord de trêve en janvier. En réponse à la réaction de Hamas, le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que plusieurs des modifications proposées par Hamas étaient « inacceptables ».
Cependant, Israël a annoncé son intention d’envoyer une délégation de négociation à Doha, au Qatar, pour discuter des moyens d’approcher les points de vue et parvenir à un accord de cessez-le-feu et à la libération des captifs israéliens.
Selon la chaîne 12 israélienne, Netanyahu demandera à Trump de « faire pression sur le Qatar pour menacer les dirigeants de Hamas d’expulsion s’ils n’avancent pas rapidement vers un accord ou ne montrent pas de flexibilité dans leurs positions ».
Manifestations en Israël
Le contexte politique en Israël reste tendu, les partis d’extrême droite s’opposant à toute proposition de fin de guerre. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a d’ores et déjà exprimé son rejet de toute trêve à Gaza, appelant Netanyahu à établir un contrôle israélien total sur la région.
Avant la rencontre entre Netanyahu et Trump, des milliers d’Israéliens ont manifesté, exigeant que le président américain exerce toutes les pressions possibles pour garantir la conclusion d’un accord permettant le retour de tous les captifs israéliens.
Conditions de l’accord proposé
Selon des fuites médiatiques concordantes, la proposition américaine exigerait de Hamas qu’il libère 10 otages israéliens vivants et restitue les corps de 18 autres otages décédés dans un délai de 60 jours, en échange de la libération par Israël d’un certain nombre de Palestiniens.
Le projet stipule également le retrait des forces israéliennes de positions convenues au nord de Gaza et l’autorisation d’acheminer davantage d’aide humanitaire vers Gaza, où la situation humanitaire est extrêmement difficile, marquée par une grave pénurie de nourriture, d’eau et de fournitures médicales essentielles.
Situation actuelle dans la région
La ministre de la Santé palestinienne à Gaza a indiqué que le nombre de victimes de la guerre avait atteint 57 418, dont la majorité sont des femmes et des enfants, avec 136 261 blessés depuis le début du conflit le 7 octobre 2023.
Les enjeux sont considérables et soulèvent de nombreuses questions : Les efforts américains réussiront-ils à établir un cessez-le-feu entre Israël et Hamas ? Trump sera-t-il vraiment « ferme » avec Netanyahu ? Les États-Unis et les médiateurs peuvent-ils rapprocher les positions des deux parties ? La signature d’un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza est-elle plus proche que jamais ? Les deux camps respecteront-ils cet accord si celui-ci est conclu ?