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Les récents votes des États-Unis à l’ONU marquent un tournant dans la politique américaine vis-à-vis du conflit ukrainien. Alors que l’administration de Joe Biden avait soutenu l’Ukraine, les changements apportés par l’administration Trump conduisent à des alliances inattendues avec la Russie.
Les États-Unis et la résolution de l’ONU
Le 24 février, lors de votes exceptionnels à l’ONU, les États-Unis ont choisi de soutenir une résolution qui plaide pour une paix rapide, sans condamner Moscou ni défendre les frontières ukrainiennes. Cette initiative fait suite à un changement significatif de la politique étrangère américaine depuis l’invasion russe, survenue trois ans plus tôt.
Une première résolution, préparée par l’Ukraine et ses alliés européens, a été adoptée par 93 voix pour, 18 contre, et 65 abstentions. Malgré ce succès, l’Ukraine a vu ses soutiens, notamment celui des États-Unis, diminuer sous l’administration Trump. La résolution appelle à un retrait immédiat des troupes russes et à l’arrêt des hostilités.
Une résolution concurrente
En réponse, les États-Unis ont soumis une résolution alternative qui ne faisait aucune mention de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ce texte a été largement amendé par des pays européens, qui ont réaffirmé leur attachement à l’intégrité territoriale et demandé une « paix juste ». Après modifications, la résolution révisée a été adoptée par 93 voix pour, 8 contre et 73 abstentions.
Adoption au Conseil de sécurité
Le texte initial américain a ensuite été présenté au Conseil de sécurité, où il a été adopté à l’unanimité par 10 voix. L’ambassadrice américaine par intérim, Dorothy Shea, a qualifié cette résolution de « chemin vers la paix », tout en critiquant les « rivalités rhétoriques » qui, selon elle, ne contribuent pas à sauver des vies.
Les pays européens, y compris la France et le Royaume-Uni, se sont abstenus, malgré la possibilité d’utiliser leur veto. L’ambassadrice britannique a souligné que cette guerre constitue une « violation claire de la Charte de l’ONU », alors que son homologue français a insisté sur la nécessité d’une paix qui ne doit pas équivaloir à une capitulation de l’agressé.