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Jour 1 362 de la guerre Russie‑Ukraine : les combats se poursuivent dans le sud‑est de l’Ukraine, des frappes touchent des infrastructures énergétiques et des révélations environnementales suscitent la controverse en Europe. Voici les principaux développements observés lundi 17 novembre, qui dessinent un tableau à la fois militaire, énergétique et diplomatique.
Combats et bilan humain
Les affrontements restent intenses, notamment dans la région de Zaporizhia où Moscou affirme avoir progressé sensiblement ces dernières heures.
- La Russie a annoncé la prise des localités de Rivnopillya et Mala Tokmachka dans le cadre d’une offensive visant à contrôler l’ensemble de la région. Les autorités russes affirment désormais maîtriser 75 % de la zone (voir le contexte des combats à Zaporizhia : Al Jazeera).
- Les forces ukrainiennes ont indiqué avoir frappé la raffinerie de Novokuibyshevsk dans la région russe de Samara, selon l’état‑major de Kyiv. Des explosions et un incendie ont été signalés sur le site ; l’étendue des dégâts reste en cours d’évaluation.
- Les autorités ukrainiennes ont fait état, dimanche matin, d’au moins quatre civils tués et 17 blessés par des attaques russes au cours des dernières 24 heures.
- L’agence russe TASS rapporte que des attaques ukrainiennes ont fait deux blessés civils dans la région de Belgorod. TASS affirme également que les défenses antiaériennes russes ont détruit plus de 50 drones ukrainiens dimanche soir et intercepté successivement des missiles Neptune, des roquettes HIMARS et un grand nombre de drones.
Énergie : ports, raffineries et approvisionnement hivernal
La composante énergétique du conflit se manifeste par des attaques sur des infrastructures et des mouvements visant à sécuriser les approvisionnements pour l’hiver.
- Le port de Novorossiysk a repris les chargements de pétrole après une suspension de deux jours déclenchée par une attaque ukrainienne mêlant missiles et drones, selon des sources industrielles citées par Reuters. L’attaque a été qualifiée de la plus dommageable à ce jour visant les exportations russes de brut en mer Noire (vidéo liée).
- Pour couvrir ses besoins hivernaux de décembre à mars, l’Ukraine a assuré des importations de gaz naturel liquéfié américain via la Grèce, ont indiqué des responsables lors de la visite du président Volodymyr Zelenskyy à Athènes.
- Sur le plan politique et économique, Vladimir Poutine s’est entretenu la semaine dernière avec Igor Sechin, PDG de Rosneft, au cours d’une visite à Moscou du président kazakh, selon les médias d’État. Cette conversation intervient alors que les sanctions menées par les États‑Unis et leurs alliés pèsent financièrement sur la compagnie.
Environnement et controverse
La dimension environnementale et éthique du conflit fait également surface, avec des révélations qui interrogent les relations commerciales entre la France et la Russie.
- L’ONG Greenpeace a révélé que la France expédie de l’uranium retraité vers la Russie pour y être retraité à nouveau et réutilisé. Bien que ces transferts soient légaux, Greenpeace les qualifie « d’immoraux » alors que de nombreux pays envisagent de durcir les sanctions contre le Kremlin en réponse à l’invasion de 2022.