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Hamas accuse Netanyahu d’évasion face à de nouvelles conditions
La mouvance islamiste Hamas a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’avoir ajouté des conditions au plan américain de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ce qui constituerait un recul par rapport aux informations transmises par les médiateurs.
Contexte des négociations
Selon un communiqué publié lundi par Hamas, en réponse aux discussions qui se sont tenues à Rome en vue d’un accord, les conditions posées par Netanyahu ne correspondent pas à celles rapportées par les intermédiaires et faisaient partie d’un projet soutenu par le président américain Joe Biden et le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Hamas a noté que « Netanyahu a à nouveau recouru à une stratégie de procrastination et de détournement afin d’éviter d’atteindre un accord, en imposant de nouvelles conditions et exigences ». Le chef du gouvernement israélien a, pour sa part, nié toute modification des conditions de l’accord concernant Gaza, en accusant Hamas d’entraver les négociations relatives à un échange de prisonniers et à un cessez-le-feu.
Bilan des discussions à Rome
Le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que c’était Hamas qui demandait 29 modifications, choisissant de ne pas répondre à la proposition initiale.
Les discussions à Rome ont eu lieu avec la participation de William Burns, directeur de la CIA, de David Barnea, chef du Mossad, du Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, et d’Abbas Kamel, chef des services de renseignement égyptiens, pour examiner un éventuel accord sur les échanges de prisonniers et le cessez-le-feu.
Selon des informations diffusées par la télévision israélienne, cette réunion à Rome n’a pas abouti à des avancées notables dans les pourparlers.
Pression sur Netanyahu
Des responsables israéliens ont indiqué à la New York Times que Netanyahu était la principale raison de la position inflexible d’Entité sioniste lors des discussions à Rome. Ils ont ajouté que des responsables de la sécurité exerçaient des pressions sur Netanyahu pour qu’il fasse preuve de flexibilité pour conclure un accord.
En parallèle, John Kirby, conseiller en communications à la Maison Blanche, a exprimé sa conviction d’une imminente conclusion d’un accord de cessez-le-feu, en soulignant que cela nécessiterait des concessions de part et d’autre.
Kirby a déclaré : « Nous croyons toujours que des écarts peuvent être réduits concernant le cessez-le-feu à Gaza ».
Nouvelles conditions proposées par Netanyahu
Dimanche, Netanyahu a annoncé avoir remis au médiateurs une proposition stipulée, sans révéler les nouvelles conditions qu’elle contenait. Cependant, la chaîne israélienne 12 a rapporté que cette nouvelle documentation incluait trois points récemment ajoutés par le Premier ministre.
Ces points concernent :
- la mise en place d’un mécanisme pour vérifier les militants passant du sud au nord de la bande de Gaza,
- la présence des forces israéliennes le long de l’axe Philadelphie (la frontière entre Gaza et l’Égypte),
- la réception préalable d’une liste des détenus vivants devant être libérés.
Manifestations en Entité sioniste
Des centaines d’Israéliens ont manifesté devant le ministère de la Défense en parallèle à une réunion du cabinet ministériel restreint, appelant à un échange de prisonniers. Des militants de groupes de protestation et des familles de détenus ont peint en jaune les entrées de bâtiments gouvernementaux à Jérusalem pour réclamer un accord sur les échanges de prisonniers et le calendrier des élections anticipées en Entité sioniste.
Les manifestants ont également protesté contre le fait que les députés du Knesset soient en pause à la fin de leur session d’été sans qu’un accord d’échange ne soit conclu, accusant le gouvernement de compromettre cet accord alors que de nombreux prisonniers meurent dans la bande de Gaza.
Actuellement, environ 9500 Palestiniens sont emprisonnés en Entité sioniste, tandis que Hama a indiqué qu’il y avait 115 détenus israéliens à Gaza, ajoutant que plus de 70 détenus étaient décédés suite à des frappes israéliennes.
Situation actuelle à Gaza
Depuis le 7 octobre, Entité sioniste mène une guerre contre Gaza, avec le soutien des États-Unis, qui a fait plus de 130 000 victimes palestiniennes, la plupart étant des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine sévère.