Le groupe palestinien Hamas est actuellement en consultation avec plusieurs factions palestiniennes concernant la dernière proposition de cessez-le-feu pour Gaza, alors que les bombardements incessants d’Israël sur l’enclave assiégée entrent dans leur 22e mois.
Dans un communiqué publié vendredi, Hamas a indiqué avoir engagé des discussions « avec les dirigeants des forces et factions palestiniennes autour de la proposition qu’il a reçue » des pays médiateurs. Le mouvement prévoit de soumettre une décision finale aux médiateurs une fois ces consultations terminées, avant d’en faire l’annonce officielle.
Une source proche de Hamas a confié à l’agence Reuters que le groupe a demandé des garanties quant à la nouvelle proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis. Selon deux responsables israéliens, les détails de cette proposition sont encore en cours d’élaboration. La garantie demandée vise à assurer que ce cessez-le-feu mettra fin à la guerre d’Israël contre Gaza, sans permettre à Israël de rompre l’accord et de reprendre les attaques à tout moment.
Le président américain Donald Trump, qui doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce lundi, a déclaré attendre une réponse rapide de Hamas quant à l’acceptation de ce que lui qualifie de « proposition finale » pour un cessez-le-feu.
« Nous verrons ce qui va se passer, nous saurons dans les prochaines 24 heures », a-t-il déclaré interrogé sur l’accord de Hamas à ce nouveau cadre de cessez-le-feu.
Trump avait affirmé mardi que Israël avait accepté les conditions nécessaires pour finaliser un cessez-le-feu de 60 jours avec Hamas, période pendant laquelle les parties travailleront à mettre fin à la guerre.
Les États-Unis sont le principal fournisseur d’armes et allié diplomatique d’Israël, mais Trump a assuré vouloir « voir la sécurité pour le peuple de Gaza. Ils ont traversé l’enfer ». Il a ajouté : « Je veux avant tout que les habitants de Gaza soient en sécurité », répondant aux questions sur son projet américain de prise en charge du territoire palestinien, annoncé en février et largement condamné à l’échelle internationale.
Un précédent cessez-le-feu de deux mois avait pris fin après des frappes israéliennes ayant tué plus de 400 Palestiniens le 18 mars. Depuis, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a qualifié la situation de « phase la plus cruelle d’une guerre cruelle ».
Plus de 6 000 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de ce cessez-le-feu. Globalement, les forces israéliennes auraient causé la mort d’au moins 57 130 Palestiniens et blessé plus de 130 000 depuis le 7 octobre 2023, date d’une attaque menée par Hamas dans le sud d’Israël qui a fait environ 1 139 morts israéliens.
À Gaza, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à plusieurs reprises, tandis que des villes et villages ont été rasés, des hôpitaux et écoles ciblés. Actuellement, 85 % du territoire assiégé et bombardé est sous contrôle militaire israélien, selon les Nations unies.