Table of Contents
Frappes israéliennes au Liban suite à la mort de Hassan Nasrallah
MISE À JOUR (13h45). De nouvelles frappes israéliennes ont été lancées samedi sur la banlieue sud de Beyrouth ainsi que sur d’autres zones du Liban, un jour après une attaque massive contre le siège du Hezbollah, entraînant la mort de son chef, Hassan Nasrallah, selon les informations fournies par Tsahal.
Le Hezbollah, appuyé par l’Iran, a fait état de cette information dans un communiqué, affirmant qu’il poursuivrait le combat contre Entité sioniste.
Réaction des autorités françaises
Dans l’après-midi, le gouvernement français a confirmé la mort de Hassan Nasrallah. _ »La France est en lien avec les autorités libanaises et ses partenaires dans la région pour prévenir toute déstabilisation et tout embrasement, »_ a déclaré le ministère des Affaires étrangères. _ »Des messages ont été transmis à toutes les parties. La sécurité et la protection des civils doivent être garanties, tout comme celles des Français présents dans la région, »_ a ajouté le communiqué.
Situation sur le terrain
Des témoins de Reuters ont rapporté avoir entendu plus de 20 frappes distinctes pendant la nuit de vendredi à samedi. Des milliers de Libanais, fuyant leurs domiciles, se sont regroupés sur des places publiques, dans des parcs et le long des côtes de Beyrouth. _ »Ils veulent détruire Dahieh, ils veulent nous anéantir, »_ a déclaré Sari, un homme d’une trentaine d’années, évoquant l’agglomération de la banlieue sud qu’il a dû quitter en raison d’un ordre d’évacuation israélien.
Près de là, sur la place des Martyrs, des personnes déplacées s’efforçaient de trouver un refuge temporaire.
L’armée israélienne a indiqué qu’un missile tiré samedi vers le centre d’Entité sioniste avait atteint une zone non peuplée. Par ailleurs, elle a précisé qu’une dizaine de projectiles avaient été lancés depuis le Liban en direction d’Entité sioniste, dont certains avaient été interceptés. L’armée a également mené des frappes contre des cibles du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, une région à l’est du Liban, près de la frontière syrienne, qui a subi des bombardements durant la semaine précédente. Le secteur de Beyrouth a été ciblé par des frappes pendant cinq heures tôt samedi.
Une intensification des conflits
Ceci constitue l’attaque la plus significative menée par Entité sioniste sur la capitale libanaise depuis près d’un an, dans le contexte d’une guerre qui se déroule parallèlement à une offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 du mouvement palestinien dans le sud d’Entité sioniste. Les tensions dans la région ont considérablement augmenté, suscitant des craintes quant à une escalade pouvant entraîner l’Iran et les États-Unis dans un conflit.
L’armée israélienne a déclaré avoir _ »éliminé… Hassan Nasrallah, chef de l’organisation terroriste Hezbollah, »_ comme l’a rapporté le porte-parole de Tsahal, Avichay Adraee, via un communiqué sur le réseau X, ajoutant que _ »Hassan Nasrallah ne sera plus en mesure de terroriser le monde. »_ Les frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions du Liban se sont intensifiées, suivant les bombardements massifs sur Dahieh. De plus, l’armée a annoncé avoir tué le commandant de l’unité de missiles du Hezbollah et son adjoint.
Nouvelles cibles des frappes israéliennes
Les attaques israéliennes se sont étendues à de nouvelles localités cette semaine. Une frappe aérienne a frappé la ville de Bhamdoun, au sud-est de Beyrouth, selon des déclarations du député libanais Mark Daou. Le maire de Bhamdoun, Walid Khairallah, a précisé que la frappe n’avait touché qu’un terrain vague, sans faire de victimes.
Pour sa part, l’armée israélienne a mobilisé trois bataillons de réserve pour renforcer ses défenses dans son commandement central, incluant des zones d’opération en Cisjordanie occupée, alors que la période des fêtes juives approche, généralement synonyme de tensions accrues à Jérusalem et en Cisjordanie. Tsahal a précisé que cette mobilisation était conforme à l’évaluation de la situation actuelle.
Bilan humanitaire préoccupant
Le bilan des frappes s’alourdit rapidement. Selon le ministère libanais de la Santé, six décès et 91 blessés ont été comptabilisés après l’attaque de vendredi sur les banlieues sud de Beyrouth, mais le nombre réel pourrait être bien plus élevé. Plus de 700 personnes auraient perdu la vie suite aux frappes de la semaine. L’armée israélienne a encouragé les habitants de certaines zones des banlieues sud de Beyrouth à évacuer, arguant cibler des lance-missiles et des dépôts d’armes sous des habitations civiles.
Cette escalade a généré plus de 100 000 déplacés au Liban, portant le total des personnes déplacées à plus de 200 000 depuis le début du conflit. Entité sioniste vise à permettre le retour d’environ 70 000 habitants du nord d’Entité sioniste, forcés de fuir en raison des tirs fréquents du Hezbollah, depuis le déclenchement de la guerre à Gaza il y a presque un an. Ce conflit, attisé par la guerre à Gaza, est le plus grave entre Entité sioniste et le Hezbollah depuis plus de 18 ans. La France et les États-Unis ont appelé à une trêve immédiate de 21 jours afin de faciliter des négociations, notamment lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.