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La Galice se prépare à affronter une augmentation des loyers en 2025, un défi majeur pour ses habitants. Les professionnels du secteur immobilier anticipent un durcissement des conditions de logement, en raison d’un déséquilibre historique entre la demande élevée et l’offre limitée. Benito Iglesias, président de la Fédération Galicienne des Municipalités et Provinces (Fegein), souligne que la situation est préoccupante et que les problèmes de logement persistent dans les sept principales villes de la région.
Une demande en forte hausse
Selon les experts, la demande de logements neufs est très forte, tandis que l’offre reste insuffisante, ce qui entraîne une augmentation continue des prix. Iglesias indique qu’il faudrait doubler l’offre de logements neufs pour voir un impact significatif sur les prix. Malheureusement, la réalité est que cette offre n’est pas prête d’arriver.
Des prix qui varient selon les régions
À la fin de l’année, la Galice comptait environ 2 400 logements en location traditionnelle. Parmi eux, 32 % se trouvent en dehors des zones d’influence des sept plus grandes villes. Pour ce qui est des prix, un appartement de 100 mètres carrés à Saint-Jacques-de-Compostelle coûte environ 950 euros, tandis que les prix à La Corogne et Vigo varient entre 1 200 et 1 300 euros. À Pontevedra, le loyer tourne autour de 800 euros, et à Ferrol, la ville la moins chère des sept, il est d’environ 650 euros.
Un marché difficile pour les jeunes
Le marché locatif est de plus en plus excluant, notamment pour les jeunes de moins de 35 ans, qui représentent 88 % de ceux qui ne peuvent accéder à la propriété dans les conditions actuelles. Beaucoup de jeunes se retrouvent donc à partager des appartements, faute de moyens pour s’installer seuls.
Mobiliser les logements vacants
Pour remédier à cette crise, la Fegein propose de mobiliser le parc de logements vacants en Galice, qui est le plus important d’Espagne en proportion. Ils demandent également aux municipalités d’accélérer les démarches pour la construction de nouveaux logements et les rénovations nécessaires. De plus, un changement dans la réglementation de l’habitabilité pourrait permettre de transformer des locaux commerciaux en logements résidentiels, ce qui pourrait aider à répondre à la demande.
Les enjeux à court et moyen terme
Benito Iglesias appelle à un plan d’action à moyen et court terme pour faire face à cette crise du logement. Il critique les politiques nationales qui ont contribué à cette situation et insiste sur la nécessité de ne pas blâmer le secteur des logements touristiques pour la hausse des prix. Actuellement, la Galice compte 25 100 logements de vacances, avec une forte concentration à Vigo, où plus de 2 000 sont disponibles. Cette situation, selon Iglesias, est le résultat d’une insécurité juridique pour les propriétaires face à la législation actuelle sur le logement.
