Table of Contents
Hezbollah dément les allégations de Wall Street Journal sur Foad Chaker
Le Hezbollah libanais a fermement nié ce qu’il a qualifié de « récit fabriqué » publié par le Wall Street Journal concernant l’assassinat du dirigeant militaire du parti, Foad Chaker. Dans un communiqué, le parti a affirmé que cet article contenait « des mensonges sans aucun fondement réel ».
Dénonciation de la couverture médiatique
Le bureau des relations médiatiques du Hezbollah a déclaré que « aucun des trois journalistes dont les noms apparaissent dans l’article n’a jamais rencontré des responsables du Hezbollah ». Par conséquent, le parti insiste sur le fait que le récit est faux et que les sources citées ne sont que le fruit de l’imagination des auteurs de l’article, dont l’objectif semble être de promouvoir une propagande en faveur de l’ennemi sioniste.
Les faits rapportés par le Wall Street Journal
Le Wall Street Journal a publié un rapport commun signé par Sony Engel Rasmussen, Adam Shamseddine et Kari Keller, affirmant que Foad Chaker, qui échappait aux autorités américaines depuis près de 40 ans, avait été tué par une frappe aérienne israélienne. Chaker avait été associé au plan de l’assassinat de 241 Marines américains à Beyrouth.
Selon le rapport, il vivait caché, si bien que peu de gens connaissaient son visage ou son nom avant son assassinat. Il aurait été tué à la fin juillet dans une attaque israélienne sur un immeuble du quartier sud de Beyrouth.
Réactions du Hezbollah et implications politiques
Le parti a précisé que Chaker avait été invisible pour le public, participant uniquement à d’éventuelles réunions de vétérans. Un proche a montré à quel point il était secret, indiquant que des médias avaient même publié la photo d’un autre homme à sa place.
Selon la version des événements rapportée par le journal, un responsable du Hezbollah aurait déclaré que Chaker avait passé sa dernière journée à son bureau avant d’être averti de retourner chez lui avant la frappe israélienne, ce qui a entraîné la mort de Chaker, de son épouse ainsi que de plusieurs autres personnes.
Conséquences de l’assassinat de Chaker
Le rapport stipule que cet assassinat représente un coup dur pour le Hezbollah, à un moment où des tensions croissantes menacent de plonger le Moyen-Orient dans une guerre régionale, que les États-Unis tentent d’éviter. Carmit Valensi, chercheuse à l’Institut d’études sur la sécurité nationale à Tel-Aviv, a déclaré que « les exécutions ciblées ont un impact cumulatif sur la capacité opérationnelle du Hezbollah ». Chaker était considéré comme une source de connaissance précieuse pour le parti.
Un rôle clé au sein du Hezbollah
Tout au long de sa vie, Chaker a occupé un poste central dans les opérations et la prise de décision du Hezbollah. Il était également un lien crucial entre le parti et l’Iran, travaillant pour la Direction générale de la sécurité publique, une agence de renseignement gouvernementale libanaise.
Les États-Unis accusent Chaker d’avoir joué un rôle prépondérant dans la planification de l’attaque contre les Marines en 1983. De plus, durant la guerre israélo-libanaise de 2006, il a participé à la direction des combattants qui ont mené une opération ayant eu des conséquences significatives dans le conflit.
Répercussions régionales et internationales
Après le 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé l’opération « Typhon d’Al-Aqsa », Chaker s’est retrouvé sous le feu israélien, suite à des frappes en territoire syrien. Bien que le Hezbollah ait nié son implication, Entité sioniste l’a désigné responsable d’attaques sur son territoire.
Cela souligne les tensions croissantes dans la région et le rôle critique de figures telles que Chaker dans la dynamique de pouvoir au Moyen-Orient.