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Martin Pfister, directeur de la santé du canton de Zoug et candidat au Conseil fédéral, a récemment modifié son site internet en lien avec sa candidature. Ce changement a vu disparaître des mentions de ses précédents mandats liés à l’homéopathie, tandis que son adversaire, Markus Ritter, continue de promouvoir cette pratique, notamment pour les animaux.
Un parcours lié à l’homéopathie
Martin Pfister, souvent considéré comme un proche de l’alternative médicale, a été président de la Haute école professionnelle de Médecine naturelle et d’homéopathie (HFNH) à Zoug pendant six ans. Il a aussi occupé le poste de directeur de la Conférence des Hautes Écoles de l’alternative en Suisse.
Avant l’annonce de sa candidature, ses engagements en faveur de l’homéopathie figuraient sur son site, comme l’indiquent des archives. Cependant, ces informations ont été supprimées, soulevant des questions sur la volonté de Pfister de se distancier de son passé dans ce domaine.
Une controverse grandissante
Le canton de Zoug est reconnu comme un pionnier en matière d’alternative médicale, abritant deux des plus grandes écoles de Suisse dans ce domaine. Pfister a régulièrement remis des diplômes aux diplômés, affirmant lors d’une cérémonie : « Il n’existe pas de meilleur titre en médecine alternative en Suisse. »
Cependant, cette proximité avec l’homéopathie suscite des critiques. Le conseiller cantonal vert Luzian Franzini a jugé inapproprié son apparition au sein de la Maison de l’Homéopathie, arguant que, en tant que représentant de la médecine fondée sur les preuves, davantage de retenue était nécessaire. Malgré cela, il a reconnu la bonne gestion de Pfister durant la pandémie.
La position de Martin Pfister
En réponse aux critiques, Martin Pfister a déclaré qu’il pouvait aborder son passé sans problème et que la mise à jour de son site visait simplement à le rendre actuel. Il a récemment remis en ligne ses anciens mandats.
Pfister souligne que son implication se concentrait surtout sur des questions politiques professionnelles et non médicales. « Des milliers de personnes consultent des homéopathes ou des praticiens de médecine naturelle en Suisse. Il est essentiel que ces professionnels soient bien formés », a-t-il indiqué.
Il ajoute qu’il reconnaît l’aide que l’homéopathie peut apporter à de nombreuses personnes. « Si cela aide les gens, c’est bien. Je n’ai jamais remis en question son efficacité », a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il consulte rarement et privilégie son médecin généraliste en cas de maladie grave.
Un adversaire convaincu
Dans la course pour le siège vacant au Conseil fédéral, l’image de l’homéopathie de Pfister ne semble pas l’handicaper. Son concurrent, Markus Ritter, est lui-même un fervent défenseur de l’homéopathie, tant pour les humains que pour les animaux.
Ritter a partagé sa propre expérience, expliquant que sa femme lui donne parfois des globules homéopathiques. Sur leur ferme, ils tentent de réduire l’utilisation d’antibiotiques et obtiennent de bons résultats avec des remèdes naturels comme les graines de lin et les infusions.
Une nécessité d’évaluation médicale
Pour sa candidature au Conseil fédéral, Ritter a dû passer un examen de santé, comme l’exige son parti. « Nous devons nous assurer que nos candidats sont en bonne santé pour assumer leurs fonctions », a-t-il précisé après un examen médical complet.