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Honduras : Nasralla accuse Trump d’ingérence électorale

by Sara
Honduras, États-Unis

Salvador Nasralla, candidat centriste à la présidence du Honduras, accuse le président des États-Unis, Donald Trump, d’ingérence électorale Honduras après que celui-ci a publiquement soutenu le candidat conservateur Nasry Asfura et l’a qualifié de « communiste borderline ». Nasralla affirme que ces interventions pourraient lui avoir coûté la victoire dans un scrutin serré marqué par des signalements d’irrégularités. Il a déclaré à l’agence Reuters que l’impact de ces gestes lui a été préjudiciable.

Les reproches de Nasralla et sa déclaration

Dans une interview exclusive accordée à Reuters, Nasralla, 72 ans, a assuré : « Cela m’a fait du mal parce que je menais par une marge beaucoup plus large. »

Il pointe directement la responsabilité des déclarations publiques et du soutien explicite de Trump, estimant que l’influence extérieure a pesé sur le déroulement et la perception du vote. Ces accusations interviennent alors que le scrutin reste très disputé et que des doutes persistent sur la régularité de certaines opérations électorales.

Le rôle de Donald Trump dans la campagne

Donald Trump a apporté un soutien explicite à Nasry Asfura, 67 ans, et a exprimé son hostilité envers Nasralla en le qualifiant de « communiste borderline ». Dans les jours qui ont suivi le vote, Trump a également affirmé sans preuve que le scrutin avait été entaché de fraude, après la publication de résultats partiels faisant apparaître un « match technique » entre les deux candidats.

Le président américain a menacé de conséquences sévères si les résultats étaient modifiés, allant jusqu’à évoquer une coupure possible de l’aide américaine au Honduras. Par ailleurs, il a annoncé la grâce de l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández au soir du scrutin, un geste inhabituel dans ce contexte électoral.

Problèmes signalés lors du dépouillement

Les autorités électorales honduriennes ont indiqué qu’environ 87 % des bulletins avaient été comptés, mais que 17 % d’entre eux présentaient des « incohérences » et étaient en cours d’examen. Elles disposent d’un délai jusqu’au 30 décembre pour publier les résultats définitifs.

Des observateurs et des experts estiment que, malgré l’avance étroite accordée à Asfura dans certains sondages, l’issue reste incertaine. Les éléments suivants sont à retenir :

  • Des résultats partiels ont montré un écart très réduit entre les deux principaux candidats.
  • Un pourcentage non négligeable de bulletins est sous enquête en raison d’incohérences.
  • La situation politique demeure tendue en attendant la publication des résultats finaux.

Scores provisoires et perspectives

Les chiffres publiés en milieu de semaine donnaient Asfura en tête avec environ 40,27 % contre 39,38 % pour Nasralla, des marges faibles qui laissent place à l’incertitude. Les observateurs soulignent que des retournements restent possibles tant que l’examen des bulletins contestés n’est pas achevé.

Le calendrier officiel pour la proclamation finale et les recours éventuels sera déterminant pour la crédibilité du processus. Les décisions des autorités électorales et la transparence des vérifications seront scrutées de près par la population et la communauté internationale.

Allégations d’irrégularités durant le scrutin

Nasralla a aussi dénoncé, sur les réseaux sociaux, des irrégularités lors des primaires et ce qu’il présente comme des tentatives de manipulation des votes au cours de la semaine électorale. Ses affirmations n’ont pas encore été confirmées de manière indépendante.

Face à ces accusations, les autorités électorales sont sous pression pour expliquer les incohérences relevées et pour garantir que le décompte final respecte les règles. La situation reste donc fragile et susceptible d’évolutions rapides.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/12/5/honduran-presidential-candidate-says-trump-interfered-in-election-report

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