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Intelligence artificielle : vers une modernisation des services publics et de nouveaux défis geopolitico-techniques
Le débat autour de l’intelligence artificielle (IA) s’intensifie à l’échelle mondiale, mêlant initiatives de modernisation des administrations publiques et enjeux de sécurité nationale. En France, un exemple concret de cette impulsion est la journée de sensibilisation organisée le 30 juillet 2025 dans l’hémicycle Younoussa Bamana, sous l’égide du Conseil départemental. Cette rencontre a mobilisé agents et responsables autour de la stratégie d’intégration de l’IA dans l’action publique, favorisant ateliers interactifs, démonstration d’outils numériques et présentation de cas concrets. Abdel Hafidhou Soufou, en charge du projet SIGEC, a souligné que « l’IA n’est pas de la science-fiction, c’est de l’intelligence utilisée autrement », insistant sur l’importance d’un usage responsable et éthique de ces technologies dans le cadre de la transformation digitale des services publics.
Ce mouvement s’inscrit dans une volonté de renforcer l’efficacité et la réactivité des administrations. La démocratisation de l’IA vise à simplifier les procédures et à augmenter la performance des organismes publics, dans une dynamique de modernisation largement encouragée par le gouvernement et les collectivités locales. La démarche témoigne d’une volonté partagée d’adopter une attitude proactive face aux bénéfices et aux risques liés à l’intelligence artificielle.
La Chine face à ses enjeux de sécurité liés aux puces d’IA
Dans un contexte international marqué par des tensions entre géants technologiques et régulateurs, la Chine a convoqué Nvidia pour discuter de problèmes de sécurité liés à ses puces d’IA, notamment le modèle H20. Après la levée de certaines restrictions par les États-Unis, la société américaine a repris ses ventes en Chine, mais cette décision n’a pas dissipé les inquiétudes. Des parlementaires américains ont suggéré l’intégration de dispositifs de géolocalisation et de désactivation à distance dans ces puces, afin de mieux contrôler leur usage, notamment en contexte militaire ou stratégique.
Les autorités chinoises ont indiqué avoir été informées par des experts américains des vulnérabilités potentielles de ces puces. Le régulateur a demandé à Nvidia des explications sur les risques liés aux portes dérobées et aux failles de sécurité, soulignant l’importance de garantir la sûreté des systèmes intégrant ces technologies. La confrontation met en lumière les enjeux géopolitiques liés au contrôle des technologies d’IA, qui deviennent des enjeux cruciaux pour la souveraineté nationale.
Une révolution dans la recherche scientifique grâce à l’intelligence artificielle
Une avancée majeure dans le domaine de la recherche a été réalisée avec la création d’un système d’IA capable de concevoir des modèles d’intelligence artificielle elle-même. Appelé ASI-ARCH, ce système a généré plus d’une centaine de modèles, dont certains surpassent ceux conçus par des chercheurs humains. Développé par une collaboration internationale rassemblant l’Université Jiao Tong de Shanghai, le laboratoire GAIR-NLP, et d’autres institutions, ASI-ARCH marque une étape décisive dans l’émergence d’« chercheurs-machines ». À l’image d’AlphaGo, cette IA illustre la capacité des systèmes intelligents à innover et à redéfinir la production du savoir dans le domaine scientifique. Certains experts estiment que cette tendance pourrait révolutionner la recherche et la conception technologique.
Ces avancées soulèvent cependant des questions éthiques et pratiques quant à la place des humains dans la conception des sciences et des technologies de demain. La puissance de ces intelligences artificielles, capables de créer d’autres intelligences, pourrait transformer profondément la dynamique de la recherche scientifique et des applications industrielles.