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Les événements climatiques continuent de perturber la scolarité des enfants à travers le monde. En 2024, au moins 242 millions d’enfants, de la maternelle au lycée, ont été touchés par ces chocs, selon une estimation prudente de l’Unicef. Cela est principalement dû à des classes fermées, des vacances avancées, des réouvertures retardées et même des écoles détruites.
Vulnérabilité des enfants face aux événements climatiques
Catherine Russell, la responsable de l’Unicef, souligne que « les enfants sont plus vulnérables aux impacts des crises liées aux événements météorologiques, notamment aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations, qui sont plus intenses et plus fréquentes ». Leur organisme réagit différemment : « Leur température augmente plus rapidement et redescend plus lentement que celle des adultes, car ils transpirent de manière moins efficace ».
Les enfants ont également des difficultés à se concentrer dans des environnements scolaires inadaptés, comme lors de vagues de chaleur extrêmes ou lorsqu’ils ne peuvent pas se rendre à l’école à cause des inondations.
L’Asie du Sud, région la plus touchée
En 2024, la chaleur extrême a été la principale cause de perturbation pour 171 millions d’écoliers, dont 118 millions rien qu’au mois d’avril. Les pays les plus touchés incluent le Bangladesh, le Cambodge, l’Inde, la Thaïlande et les Philippines. Par exemple, de nombreuses écoles non climatisées ont dû fermer en raison des risques d’hyperthermie.
La rentrée scolaire de septembre a également été affectée, avec la suspension des cours dans dix-huit pays, en particulier à cause du typhon Yagi dans la région Asie-Pacifique. L’Asie du Sud a enregistré le plus grand nombre d’écoliers touchés, avec 128 millions, dont 54 millions en Inde et 35 millions au Bangladesh à cause des vagues de chaleur.
Risques de déscolarisation complète
Au-delà des interruptions temporaires, l’Unicef met en garde contre les risques accrus de déscolarisation complète, particulièrement chez les filles. « Le changement climatique aggrave la crise mondiale de l’apprentissage et menace la capacité des enfants à apprendre », rappelle le rapport. Actuellement, deux tiers des enfants de 10 ans dans le monde ne peuvent pas lire et comprendre un texte simple, et cette situation est exacerbée par les risques climatiques.
Catherine Russell fait remarquer : « L’éducation est l’un des services les plus fréquemment perturbés par les aléas climatiques ». Elle appelle à ce que « l’avenir des enfants doit être au cœur de l’ensemble des plans et des actions en matière de climat ».
Besoin d’investissements pour l’éducation
Pour répondre à cette crise, l’Unicef insiste sur la nécessité d’investir dans des infrastructures scolaires plus résilientes. Par exemple, au Mozambique, le cyclone Chido a détruit ou endommagé 1 126 salles de classe dans 250 écoles. Il est donc crucial de rénover ou de construire des établissements scolaires adaptés aux conditions climatiques extrêmes.