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Impact du déluge d’Al-Aqsa sur la migration depuis Entité sioniste

by Sara

Impact du déluge d’Al-Aqsa sur la migration depuis Entité sioniste

Les confrontations entre l’occupation – quelle qu’elle soit – et la résistance sont souvent déséquilibrées sur le plan militaire, avec des armées d’occupation bénéficiant de ressources et de technologies avancées, tandis que la résistance populaire reste mal armée et préparée. Ainsi, l’objectif de la résistance n’est pas nécessairement d’infliger un coup décisif à l’ennemi, mais de lui causer des pertes répétées, augmentant ainsi le coût de la poursuite de l’occupation à long terme.

De manière plus claire, la résistance vise à faire comprendre à l’occupant que son existence est beaucoup plus coûteuse que son départ, et qu’il n’existe aucun moyen d’éteindre définitivement la flamme de la révolte et de vivre en paix sur une terre occupée. Cette tâche nécessite souvent des générations pour être accomplie, avec des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de martyrs payant le prix.

Dans ce contexte, la résistance tire profit de sa capacité à supporter des sacrifices et des souffrances bien plus importantes que celles de l’occupant, qui promet à ses citoyens une vie aisée, mais échoue constamment à tenir cette promesse.

Une nouvelle vague d’émigration

Le 7 octobre 2023, le déluge d’Al-Aqsa a ouvert des discussions sur la migration parmi les Israéliens. Les premiers résultats ont montré que de nombreux Israéliens commençaient à percevoir leur pays comme moins sécurisé que par le passé. Par la suite, des études ont révélé qu’environ 470 000 Israéliens avaient émigré après le début de l’opération, sans certitude quant à leur retour éventuel.

Les chiffres préliminaires ont également montré que les immigrés juifs en Entité sioniste avaient diminué de 50 % en octobre et de 70 % en novembre 2023 par rapport à l’année précédente, avec seulement 2000 immigrants en novembre. Les statistiques ont révélé qu’un total de 500 000 Israéliens avaient quitté le pays au cours des six premiers mois suivant le conflit, et il est souligné que ce mouvement pourrait devenir permanent.

Réflexions sur les raisons de l’émigration

Selon l’article de Juan Cole, Professeur d’histoire américaine, la montée préoccupante du mouvement d’émigration est due à un mélange de frustrations internes et à la fatigue des campagnes militaires en cours. Parmi les motifs invoqués par les départs, on retrouve la détérioration de la démocratie en Entité sioniste et l’essor du nationalisme religieux. Des statistiques indiquent qu’un quart des Juifs en Entité sioniste et 40 % des Palestiniens de l’intérieur envisagent sérieusement de quitter le pays.

Le climat d’insécurité a poussé même ceux qui étaient auparavant en faveur de politiques militaires à s’ouvrir à des solutions diplomatiques. De nombreux Israéliens remettent en question la légitimité de l’occupation, suggérant une évolution de la perception sociale face à la violence du conflit.

Un changement culturel vers l’émigration

Historiquement, la culture israélienne a stigmatisé ceux qui quittaient le pays, mais cette perception semble s’éroder. La tendance à l’émigration pour des raisons économiques a été corroborée par des études récentes indiquant qu’une majorité croissante d’Israéliens envisagent sérieusement de s’exiler, principalement pour des raisons économiques.

La guerre a également agi comme un catalyseur pour ceux qui hésitaient déjà à partir. Avant le déluge d’Al-Aqsa, des millions d’Israéliens attendaient des opportunités offertes par des passeports étrangers, notamment ceux des États européens.

Conséquences futures pour Entité sioniste

La migration croissante risque d’avoir des répercussions démographiques significatives sur l’État d’Entité sioniste, affaiblissant le pourcentage de Juifs dans le pays. En outre, ce phénomène pourrait entraîner un aplatissement des voix libérales et de gauche, conduisant à une société israélienne plus fermée et plus radicale.

Les responsables israéliens semblent pris de court par cette dynamique, et même des voix de droite commencent à reconnaître la nécessité d’une réponse à cette crise. La situation actuelle pourrait entraîner non seulement des défis politiques et sécuritaires, mais également une série de questions socio-démographiques difficiles qui nécessitent une réflexion sérieuse sur l’avenir d’Entité sioniste.

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