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Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a une nouvelle fois pris la parole devant la nation, après une période tumultueuse marquée par un improbable coup d’État avorté et des tensions politiques croissantes. Le 3 octobre, Yoon avait annoncé son intention d’imposer la loi martiale. Cependant, il a récemment déclaré qu’il se retirerait, respectant ainsi la motion d’impeachment adoptée par le Parlement, tout en appelant à la fin des excès politiques et des conflits entre les partis.
Le déroulement de l’impeachment
La motion d’impeachment, proposée par l’opposition, a été adoptée lors d’un second vote après un échec précédent. Cette fois, 108 députés du People Power Party, le parti de Yoon, ont voté pour, permettant d’atteindre le quorum des deux tiers requis. Au total, 204 voix ont été exprimées en faveur de l’impeachment sur 300 votants, dépassant ainsi la majorité des deux tiers qui était fixée à 200 voix. Ce résultat indique qu’au moins 12 députés de son propre parti n’ont pas voté dans son sens.
Réactions à la décision
Suite au vote de l’Assemblée nationale, des manifestations de joie ont éclaté, avec des milliers de personnes célébrant devant le Parlement. Le Premier ministre Han Duck-soo a promis de tout mettre en œuvre pour établir un gouvernement stable, affirmant : « Je donnerai tout pour aider la Corée du Sud à surmonter la pire crise politique de ces dernières décennies. » Cependant, la situation reste complexe, avec une fronde au sein du People Power Party demandant déjà sa démission et de nouvelles élections.
Un parallèle historique
Le coup d’État manqué du 3 décembre a ravivé des souvenirs douloureux de l’histoire sud-coréenne, rappelant les événements du 1er septembre 1980, lorsque le général Chun Doo-hwan avait pris le pouvoir par la force. Yoon, lors de son annonce choquante de loi martiale, avait justifié cette mesure par la nécessité de protéger le pays des forces communistes et des ingérences de Pyongyang.
Les réflexions de Yoon Suk-yeol
Après l’impeachment, Yoon a exprimé sa frustration face à la situation, soulignant qu’il devait « mettre en pause un voyage qui a été dur mais heureux, difficile mais gratifiant. » Il a déclaré que ses efforts pourraient être vains, concluant par un « au revoir » à la nation.