Proposition de Taxe sur la Fast Fashion en France
Le député Antoine Vermorel-Marques, représentant du parti Les Républicains, prévoit de déposer une proposition de loi visant à lutter contre le phénomène de la fast fashion. L’objectif principal est d’introduire un système de bonus-malus qui favoriserait les marques de textile les plus responsables tout en pénalisant celles ayant un impact environnemental important, comme le géant chinois Shein.
Responsabiliser les Consommateurs et les Marques
Selon le député, il est crucial de s’attaquer au problème de la surconsommation engendrée par la fast fashion. Shein, qui représente un cinquième du marché mondial de la mode éphémère, est particulièrement visé en raison de sa production massive de vêtements bon marché, souvent de qualité médiocre et nuisibles pour l’environnement.
Yann Rivoallan, président de la Fédération du prêt-à-porter, souligne que les clients sont souvent trompés par l’illusion de pouvoir acheter à volonté, alors qu’en réalité, ces pratiques nuisent à la qualité des produits et mettent en péril la santé des consommateurs. De plus, des marques emblématiques françaises comme Naf Naf, Kookaï et Camaïeu ont souffert de la concurrence imposée par la fast fashion, entraînant la perte de milliers d’emplois.
Des Mesures Rigoureuses en Vue
Pour contrer cette tendance, Vermorel-Marques propose la mise en place d’un seuil « fast fashion » qui ciblerait les entreprises produisant plus de mille nouveaux articles par jour. Ces marques seraient alors soumises à des contraintes spécifiques, avec une pénalité de 5 euros sur chaque produit vendu. Cette taxe permettrait ensuite de financer un bonus destiné à soutenir les industries respectueuses de l’environnement.
En espérant inciter les producteurs à adopter des pratiques plus durables, le député espère rassembler le soutien de ses collègues pour cette proposition de loi ambitieuse. Malgré les critiques formulées précédemment contre la fast fashion par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, l’issue du débat reste incertaine. Le texte devrait être discuté en mars prochain lors d’une session transpartisane à l’Assemblée nationale.
Restez informés pour suivre les développements de cette proposition de loi visant à instaurer une taxe sur les marques de fast fashion en France.