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Le département de l’Aude a été victime de l’un des plus importants incendies de l’été, provoquant un chaos sans précédent dans la commune paisible de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. Ce sinistre a entraîné la mort d’une sexagénaire, disparitions, destructions de maisons et de vignobles, plongeant la région dans une crise majeure.
Un incendie d’une ampleur historique
Le feu, qui a débuté mardi 5 août dans le secteur de Ribaute à 16h15, s’est rapidement étendu, couvrant plus de 13 000 hectares de végétation à travers 15 communes, notamment Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan, Fonjoncouse et Durban. Selon les pompiers, près de 1 200 soldats du feu, appuyés par 300 véhicules, ont été mobilisés pour contenir cet incendie ravageur, dont l’intensité a été exacerbée par de fortes rafales de vent et des températures élevées.
Les effets dévastateurs sur la communauté
Les habitants de la commune vivent un véritable cauchemar. Une femme âgée est morte chez elle, refusant de quitter son domicile, alors qu’une autre personne est portée disparue. Plusieurs maisons ont été calcinées, notamment près du stade et de la boulangerie, et une dizaine d’autres sont à risque en raison de la progression du feu. Parmi les témoins, David Cerdan, un habitant local, déplore la gestion des moyens, pointant le manque d’avions bombardiers d’eau malgré la gravité de la situation.
Une explosion de violence et de peur
La violence de l’incendie a provoqué des évacuations massives. Les habitants ont été contraints de quitter précipitamment leurs habitations, laissant derrière eux leurs biens et leur vie quotidienne. La nuit a été particulièrement critique, avec le feu qui s’étend vers les villages voisins de Durban, Fraissé-des-Corbières, et Villesèque. La météo volatile, caractérisée par un vent fort et une humidité en hausse, complique davantage la tâche des pompiers, tandis que le sous-préfet de Narbonne, Rémi Récio, a souligné l’urgence d’une meilleure mobilisation des moyens, notamment l’utilisation accrue d’aéronefs.
Les images de voitures endommagées et de bâtiments détruits témoignent de la dévastation. Les habitants, sous le choc, tentent de faire face à l’ampleur de la catastrophe et aux pertes matérielles. Une personnalité locale, Jacques Lavergne, ancien maçon, témoigne de la rareté d’un tel incendie dans la région, évoquant l’éclair d’un câble électrique qui aurait déclenché le feu, et la peur ressentie par tous face à l’avancée du brasier.
Une réponse d’urgence et le défi à venir
Les équipes de secours, soutenues par la protection civile, continuent les efforts pour contenir l’incendie et protéger les zones résidentielles. La situation reste critique, notamment en raison des conditions météorologiques défavorables. La priorité demeure la sauvegarde des vies humaines et l’évacuation sécurisée des habitants, qui vivent dans l’incertitude face à l’évolution du feu.