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Incendies au Royaume-Uni : déjà un record de surface brûlée en 2025

by Sara
Incendies au Royaume-Uni : déjà un record de surface brûlée en 2025
Royaume-Uni

En 2025, la surface brûlée par les incendies au Royaume-Uni a déjà dépassé le record annuel établi depuis plus d’une décennie, d’après les données satellite. Ce phénomène alarmant témoigne de conditions météorologiques particulièrement favorables aux feux de forêt cette année.

Un record de surface brûlée dès les premiers mois de l’année

Plus de 29 200 hectares ont été ravagés par des incendies depuis le début de l’année, selon le Global Wildfire Information System, qui enregistre les surfaces brûlées depuis 2012. Ce chiffre dépasse le précédent record de 28 100 hectares de 2019. La météo sèche et ensoleillée prolongée de mars et début avril a créé un terrain propice à la propagation rapide des flammes.

Image satellite montrant une vaste zone de végétation brune avec de la fumée visible au Royaume-Uni

Les incendies de végétation sont fréquents au début du printemps au Royaume-Uni, période où la végétation morte ou en dormance peut s’assécher très rapidement. Si un retour à des conditions plus humides a récemment limité la progression des incendies, la période sèche a déjà permis d’atteindre ces niveaux records.

Conditions météorologiques et facteurs favorisant les incendies

Les données du Global Wildfire Information System ne prennent en compte que les incendies dépassant environ 30 hectares. Plus de 80 de ces incendies ont été détectés au Royaume-Uni depuis le début de l’année, la majorité étant déclenchée par l’humain, de manière intentionnelle ou accidentelle. Cependant, les conditions météorologiques ont grandement facilité leur départ et leur extension rapide.

Will Lang, responsable des services de risque et de résilience au Met Office, explique : « Nous avons connu un mois de mars exceptionnellement sec et ensoleillé, après un automne et un hiver assez humides. Cela a favorisé une augmentation de la végétation servant de combustible pour les incendies. »

Guillermo Rein, professeur en sciences du feu à l’Imperial College de Londres, détaille : « La végétation sort de l’hiver en dormance, sans croissance et donc très sèche, dépourvue d’eau. Au printemps, avant que les tissus vivants ne se réhydratent, il existe une période où cette matière est extrêmement inflammable. »

Carte des précipitations du Royaume-Uni en mars 2025 montrant un déficit important de pluie

Incendies majeurs et impacts écologiques

La semaine du 2 au 8 avril a enregistré plus de 18 000 hectares brûlés, un record hebdomadaire. Parmi les plus vastes incendies figure celui du parc forestier de Galloway en Écosse du Sud-Ouest, où environ 65 km² ont été détruits, soit près d’un quart du total national. Un autre feu important s’est déclaré dans la région de Cwm Rheidol au Pays de Galles, à environ 25 km d’Aberystwyth, avec une superficie brûlée d’environ 50 km².

Des incendies ont également été détectés sur plusieurs îles écossaises, notamment Arran, Bute et Skye, ainsi que dans les montagnes Mourne en Irlande du Nord. Ces feux, principalement de faible intensité et touchant des prairies, landes et broussailles, ont fortement mobilisé les services d’incendie.

Leur impact écologique peut être complexe. Si certains feux de faible intensité ne nuisent pas forcément à la santé à long terme de la végétation, des incendies plus fréquents ou sévères peuvent compromettre la capacité de certaines plantes, comme la bruyère, à se régénérer naturellement.

Perspectives et inquiétudes pour la saison estivale

Des scientifiques s’inquiètent de la seconde vague d’incendies qui survient habituellement plus tard dans l’année lorsque les températures élevées assèchent à nouveau la végétation. Le professeur Rein souligne : « Ma principale inquiétude est ce qui va se passer cet été, avec moins d’incendies mais potentiellement beaucoup plus grands et catastrophiques. »

Il met en garde contre le risque d’un feu majeur pouvant être incontrôlable, capable de ravager des habitations, contrairement à de nombreux petits incendies qui peuvent être maîtrisés rapidement.

Bien que la récente vague d’incendies ne garantisse pas une saison estivale intense, les experts prévoient une augmentation des conditions météorologiques propices aux feux extrêmes dans le contexte du réchauffement climatique. Une étude du Met Office a ainsi établi que les conditions météorologiques extrêmes ayant favorisé les incendies dévastateurs de juillet 2022 ont été rendues au moins six fois plus probables par le changement climatique d’origine humaine.

Enfin, les modifications de l’usage des terres peuvent aussi influencer le risque incendie. Rory Hadden, chercheur en investigation des feux à l’Université d’Édimbourg, insiste sur la nécessité de se préparer à une fréquence et une intensité accrues des incendies dans les années à venir.

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source:https://www.bbc.com/news/articles/c0m9gm3jwljo

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