Un violent incendie de forêt a ravagé la région de Ierapetra, dans le sud-est de l’île grecque de Crète, contraignant l’évacuation de plus de 5 000 personnes, principalement des touristes et des habitants locaux. Selon le président de l’Union des hôteliers de la région, Yorgos Tzarakis, environ 3 000 touristes ont été évacués dans la nuit de mercredi à jeudi, suite à l’envoi d’un message d’urgence par les autorités.
Les flammes, qui ont débuté mercredi dans des broussailles, ont rapidement pris de l’ampleur, endommageant de vastes zones, notamment à Agia Fotia, dévastée avec la destruction d’une taverne en bord de mer. Plusieurs hôtels et logements touristiques ont été évacués, et une majorité des touristes ont été transférés vers la partie nord de l’île pour leur sécurité. Les pompiers locaux, renforcés par des renforts venus d’Athènes, déploient actuellement environ 270 pompiers, 10 hélicoptères ainsi que des drones pour contenir l’incendie.
Une lutte acharnée contre un feu difficile à maîtriser
Le terrain accidenté, la sécheresse, et le vent fort jusqu’à 9 sur l’échelle de Beaufort compliquent considérablement l’intervention. Selon Vassilios Vathrakoyannis, porte-parole des pompiers, plusieurs fronts de flammes brûlent à la fois, alimentant les incendies en broussailles, cultures et serres, dans une région prisée pour sa production de légumes et de fruits.
Au-delà de la Crète, un autre incendie a été déclaré près de Rafina, une station balnéaire à une trentaine de kilomètres d’Athènes. La route principale a été fermée et un ferry a été empêché d’accoster, illustrant la gravité de la situation en Grèce. La vigilance reste de mise alors que des températures pouvant atteindre 43°C sont annoncées dans plusieurs régions, renforçant le risque d’incidents similaires dans un contexte de canicule qui touche le pays.
Avec 45 000 hectares brûlés en 2024 selon le WWF, la Grèce demeure vulnérable aux feux de forêt en été, exacerbés par la sécheresse persistante, les vents violents, et les températures extrêmes, atteignant parfois 46°C. L’année 2023 a été encore plus dévastatrice, avec près de 175 000 hectares consumés et une vingtaine de décès, marquant un épisode particulièrement critique dans la lutte contre les incendies en Méditerranée.