Un effondrement d’une école islamique à Sidoarjo, sur l’île de Java, a provoqué un vaste dispositif de secours et suscité l’inquiétude des familles. Les chiffres varient selon les sources: selon les médias et les agences, entre 59 et 91 personnes seraient encore piégées sous les décombres, et le bilan total a évolué jusqu’à 108 victimes selon le BNPB et les autorités locales. Des proches attendent des nouvelles pendant que les secours mobilisent drones, capteurs thermiques et matériel lourd pour accélérer les sauvetages, dans une course contre la montre après l’effondrement lundi après-midi.
À Sidoarjo, Indonésie: chiffres fluctuants après l’effondrement
Les secours tentent d’extraire les survivants et d’évaluer les dégâts dans des conditions difficiles: un séisme de magnitude 6,0 selon l’USGS a frappé la côte voisine pendant la nuit et temporairement interrompu les opérations, compliquant le travail des sauveteurs.
Des proches témoignent de l’angoisse. «Mon ami, dont le fils étudie également ici, m’a parlé de l’effondrement. Nous pensons que nos enfants sont peut-être encore en vie», a déclaré Abdul Hanan, 45 ans, à l’AFP.
«Je suis ici depuis des jours. J’ai pleuré en pensant à mon fils. Pourquoi faut-il autant de temps pour le retrouver, pourquoi les recherches sont-elles si lentes ?», lance-t-elle Dewi Sulistiana, 33 ans, arrivée de Surabaya.
Les autorités expliquent que les sauveteurs ont capté des signes de vie et se concentrent sur la fourniture d’aide, avec un système de points d’intervention: «15 points d’intervention, dont huit sont noirs et sept rouges», a déclaré Emi Freezer, responsable du contrôle des opérations de l’Agence nationale de recherche et de sauvetage. «Notre priorité (est) de sauver les victimes qui réagissent encore».
Le bâtiment s’était effondré alors que des ouvriers coulaient du béton pour ériger un étage supplémentaire, selon les habitants et le porte‑parole de BNPB. «Une enquête sur les causes de l’accident a été ouverte, mais les premières constatations évoquent des problèmes structurels et une construction qui ne répond pas aux normes de construction», soulignent les experts.
Les normes de construction laxistes suscitent de vives inquiétudes sur la sécurité des bâtiments en Indonésie, et le quartier a été secoué par d’autres incidents similaires fin août et début septembre.
Les familles, informées de l’absence de signes de vie, ont accepté l’utilisation d’équipements lourds «avec extrême précaution» pour poursuivre les recherches, selon le ministre coordonnateur Pratikno.
Déploiement des secours et enjeux de sécurité des constructions
Selon BNPB, le bilan a évolué au fil des communications officielles: 59 personnes sont portées disparues et 108 victimes ont été officiellement recensées. Lors d’un point presse, le porte-parole a précisé que 103 personnes ont été sorties vivantes et soignées à l’hôpital, et que cinq ont perdu la vie.
Des chiffres qui illustrent des divergences entre les sources et les autorités, mais tous s’accordent sur le fait que les secours restent mobilisés et que l’enquête se poursuit sur les causes de l’effondrement et sur les éventuelles lacunes des normes de construction qui ont été mises en cause.
En parallèle, les autorités répètent l’importance d’une sécurité accrue pour les établissements scolaires et les internats, afin de prévenir de tels drames à l’avenir. Les recherches se poursuivent, avec une attention particulière portée à la sécurité des structures et à la protection des équipes sur le terrain.