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Selon Les Glorieuses, le décompte symbolique sur l’inégalité salariale révèle que les femmes commenceront à travailler gratuitement à partir du lundi 10 novembre à 11 h 31 et jusqu’au 31 décembre, en raison des écarts persistants avec les hommes. L’initiative s’appuie sur les chiffres de l’Insee et sur des estimations plus larges montrant 14,2 % d’écart pour un emploi à temps plein, 22,3 % tous secteurs confondus et 3,8 % à compétence égale dans la même entreprise. « on pourrait dire que les choses avancent, mais ça n’avance pas très vite », a déclaré Rebecca Amsellem, économiste et fondatrice de la newsletter. « À ce rythme-là, on va arriver à l’égalité salariale en 2167, donc dans 142 ans », pointe-t-elle dimanche sur franceinfo. Face à cela, Les Glorieuses proposent trois mesures pour remédier à cette situation: retirer les aides publiques aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale, mieux rémunérer les métiers où les femmes travaillent majoritairement et instaurer un congé parental équivalent et obligatoire pour les deux parents.
À Paris et ailleurs, le compte à rebours des inégalités salariales démarre le 10 novembre
À Paris et dans les grandes villes, le décompte est devenu un symbole public du fossé persistant entre les salaires des femmes et des hommes. Selon Les Glorieuses, il restera 50 jours avant la fin de l’année lorsque l’événement est lancé, et les chiffres indiquent que cet écart varie selon les secteurs et les niveaux de qualification. L’enquête citée par l’initiative repose sur les données de l’Insee et sur des analyses du secteur privé et public. Les chiffres cités montrent que les inégalités persistent malgré la présence féminine dans des métiers pourtant peu rémunérés, comme le soin ou l’éducation.

Le décompte rappelle aussi que les chiffres varient en fonction du type de contrat et du temps de travail, ce qui explique des écarts plus élevés en secteurs spécifiques. « on pourrait dire que les choses avancent, mais ça n’avance pas très vite », affirme Rebecca Amsellem, économiste et fondatrice de la newsletter Les Glorieuses. « À ce rythme-là, on va arriver à l’égalité salariale en 2167, donc dans 142 ans », pointe-t-elle dimanche sur franceinfo. En réaction, Les Glorieuses proposent trois actions concrètes, dont la transmission d’une exigence de neutralisation des écarts par les pouvoirs publics et les entreprises.
Les propositions des Glorieuses et le cadre légal en Europe
Les Glorieuses dessinent trois leviers pour réduire l’écart: retirer les aides publiques aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale, mieux rémunérer les métiers où les femmes travaillent majoritairement, comme le soin et l’éducation, et instaurer un congé parental équivalent et obligatoire pour les deux parents.

Sur le volet cadre légal, la transposition d’une directive européenne visant la transparence des salaires dans les entreprises de plus de 100 salariés est étudiée par le gouvernement. Les Glorieuses se sont félicitées de la mesure, qui obligerait la publication des écarts à partir de 2026, tout en appelant à aller « plus loin » et à étendre ces obligations à toutes les entreprises.
Réactions et perspective: ce que cela changerait dans le travail quotidien
La directive européenne est qualifiée de « courageuse » par les Glorieuses; « La France sera donc obligée de respecter la transparence des salaires à partir de 2026 », se sont-elles félicitées, tout en demandant d’aller « plus loin » : « ne pas atteindre 2026 et étendre les obligations à toutes les entreprises ». L’objectif est que les employeurs comparent les écarts et ajustent les salaires et les pratiques de recrutement et de promotion. Des analystes soulignent que la transparence peut pousser les entreprises à réévaluer leurs grilles et à promouvoir une plus grande équité sur les postes à responsabilité.