Plusieurs collectifs et médias mettent en lumière l’écart salarial persistant entre femmes et hommes en France. Selon les calculs des Glorieuses, 11h31 ce lundi marque l’heure symbolique où les femmes cesseraient d’être rémunérées jusqu’à la fin de l’année. Cet épisode rappelle les chiffres et les mesures proposées pour accélérer l’égalité.
À partir de 11h31 ce lundi: les femmes travaillent-elles réellement gratuitement?
Les Glorieuses expliquent que, symboliquement, les femmes cessent d’être payées à partir de 11h31 pour le reste de l’année, en se basant sur les écarts salariaux observés en France. L’écart moyen est estimé à 14,2 % à temps plein, selon l’Insee pour 2023, et l’écart persiste dans le privé comme dans le public, selon les données du collectif. L’écart global tous métiers confondus atteint 22,3 %, et 30 % des femmes employées restent en temps partiel, soit une clef majeure des écarts.

Selon Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, « A ce rythme-là, on atteindra l’égalité en 2167 », soit dans 142 ans, a-t-elle déclaré sur France Info.
Les chiffres montrent aussi que «30 % des femmes employées sont en temps partiel», une proportion qui contribue fortement à l’écart global, et que l’écart à travail égal, compétence égale, dans un même établissement, est de 3,8 %, selon le même corpus de données. Ces chiffres témoignent d’une réalité structurelle et d’un manque de politiques publiques suffisamment ambitieuses pour réduire l’écart.
Par ailleurs, les discussions portent sur des mesures concrètes: revaloriser les salaires dans les professions majoritairement féminines, instaurer un congé post-naissance équivalent et rémunéré pour les deux parents, et conditionner l’accès au marché public et aux subventions à l’égalité salariale. La transparence salariale est présentée comme un levier, notamment à travers la directive européenne qui sera transposée dans les années à venir.
Des chiffres et des propositions pour accélérer l’égalité salariale
Les chiffres cités par Les Glorieuses reposent sur les estimations INSEE et les analyses associées: 14,2 % d’écart de salaire moyen entre femmes et hommes en temps plein, et 22,3 % lorsque l’on considère tous les temps et secteurs. Par ailleurs, 30 % des femmes sont en temps partiel, contre 8 % des hommes, ce qui met en évidence l’une des causes structurelles des écarts.
Les propositions évoquées incluent notamment le conditionnement des aides publiques et des subventions à l’égalité salariale dans les marchés publics, l’adoption d’un congé post-naissance équivalent pour les deux parents et une transparence salariale renforcée, afin que les fonds publics ne contribuent plus à creuser les inégalités lorsque les entreprises accèdent aux financements publics.