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Le juge d’instruction parisien Pierre Grinsnir a convoqué, lundi 16 décembre, trois des quatre hommes mis en examen dans le cadre du dossier de corruption lié aux « ingérences étrangères ». Cette confrontation, qui se déroule sur deux jours, a pour but de faire entendre les versions divergentes des mis en cause. Elle s’est achevée le lundi soir et doit reprendre mardi 17 décembre au matin.
Les principaux protagonistes
Deux individus soupçonnés d’être les corrupteurs sont auditionnés lors de cette confrontation. Il s’agit de l’islamologue Nabil Ennasri, actuellement en détention provisoire et réputé proche du Qatar, ainsi que du lobbyiste Jean-Pierre Duthion. Nabil Ennasri est accusé d’avoir reçu puis distribué d’importantes sommes d’argent du Qatar pour mener des campagnes d’influence médiatiques et politiques en faveur de l’Émirat. Jean-Pierre Duthion, pour sa part, aurait utilisé ses contacts dans les médias et la sphère politique pour faciliter ces campagnes contre des paiements en liquide.
Hubert Julien-Laferrière impliqué
Parmi les mis en cause soupçonnés d’avoir été corrompus, seul l’ex-député écologiste (2017-2024) Hubert Julien-Laferrière a participé à la confrontation. Selon les notes de Nabil Ennasri, il aurait reçu des milliers d’euros par mois pour adopter des positions publiques favorables au Qatar dans le cadre de ses fonctions d’élu. Ces interventions visaient également à mettre en difficulté les adversaires de l’État gazier à travers des questions au gouvernement, en commission parlementaire ou lors d’interpellations publiques du président de la République.
Contexte des ingérences étrangères
Ce dossier s’inscrit dans un contexte plus large de suspicion d’ingérences étrangères dans les affaires nationales, un sujet de préoccupation croissant pour les autorités françaises. Les implications de ce type de corruption soulèvent des questions sur l’intégrité des institutions et la transparence des décisions politiques.
