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Initiative au Liban pour aider les travailleuses africaines en détresse
La guerre israélienne au Liban a causé de nombreuses tragédies, notamment pour les travailleuses africaines qui se retrouvent sans emploi et attendent de l’aide. Cette situation résulte des conséquences de l’agression continue, qui dure depuis le 23 septembre.
Des témoignages poignants
Des travailleuses africaines au Liban racontent leur détresse après avoir été bloquées dans un pays où plus de 1,34 million de ses habitants ont dû fuir leur domicile, en particulier dans le sud et l’est.
Patricia Antoine, Isatu Karjibo et Marion Binta Barry, des travailleuses étrangères, ont dû se réfugier dans un abri temporaire à Beyrouth, durement touchée par des frappes israéliennes.
Un abri pour les femmes en détresse
Leia Gharib, une activiste libanaise, a pris l’initiative de mettre en place un abri qui accueille actuellement 172 femmes et trois bébés de Sierra Leone, après l’intensification des bombardements israéliens depuis le 8 octobre 2023.
Leia a expliqué à l’agence Anadolu qu’ils fournissent une aide aux femmes africaines grâce à des donations en nature et en espèces. Une partie des dons sera utilisée pour rapatrier ces femmes en Sierra Leone, tandis que le reste servira à les loger dans cet abri.
Une quête de sécurité et de soutien
Leia et les bénévoles sont en contact avec des institutions de sécurité et des ambassades étrangères pour faciliter le retour de ces femmes chez elles. La plupart d’entre elles ne souhaitent pas rester au Liban. Parmi elles, des femmes venues de régions touchées par des bombardements israéliens, comme le sud de Beyrouth et le Nabatieh.
La réalité difficile des travailleuses
Patricia Antoine, arrivée au Liban en 2021, a travaillé dans la ville de Tyr, actuellement ciblée par des frappes. Elle a dû fuir la ville à cause des bombardements quotidiens.
Initialement, Patricia et d’autres travailleuses ont trouvé refuge sur une plage à Beyrouth jusqu’à ce qu’une équipe de bénévoles dirigée par Leia leur vienne en aide.
Patricia témoigne : « Depuis que nous sommes au refuge, nous avons trois repas par jour. Ils nous fournissent des lits, des couvertures et les articles nécessaires pour les femmes. »
Elle ajoute : « Nous voulons toutes retourner à notre pays. Le Liban n’est pas un pays sûr, et notre situation est très mauvaise. Les personnes pour lesquelles nous travaillions nous ont soit très peu payé, soit rien du tout. »
Des rêves d’un retour à la maison
Isatu Karjibo, qui vit aussi dans l’abri depuis deux semaines, exprime son désir de retrouver sa famille en Sierra Leone. Elle déplore la situation sécuritaire au Liban et souligne que son employeur ne lui a pas versé son salaire.
« J’ai un fils et une fille en Sierra Leone. Je suis venue ici pour améliorer notre situation. Maintenant, je ressens un grand manque de mes enfants et de ma famille, » dit-elle.
Marion Binta Barry, qui travaillait dans un grand hôtel au Liban avant la guerre, a perdu son emploi et se retrouve à la rue. « Nous souffrons et nous ne sommes pas heureux. Nous vivions dans de meilleures conditions et maintenant nous n’avons rien, » conclut-elle.