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L’initiative non gouvernementale « Cour de Gaza » appelle la communauté internationale à permettre à l’Assemblée générale des Nations unies d’intervenir d’urgence dans le territoire palestinien et d’envoyer une force de protection militaire pour assister les civils écrasés par la crise humanitaire.
Fondée à Londres en 2024, l’initiative réunit des universitaires internationaux, des défenseurs des droits et des experts juridiques. Elle vise à mobiliser l’opinion publique et à faire pression sur les gouvernements pour « mettre fin au génocide » à Gaza. Richard Falk, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Palestine, en assure la direction.
Appel public et condamnation des démocraties occidentales
Lors d’une conférence de presse à Istanbul, Richard Falk a déploré le degré de complicité des démocraties libérales occidentales face au « génocide israélien » à Gaza.
Il a expliqué que la déclaration de la « Cour de Gaza » demande essentiellement un mandat de l’Assemblée générale des Nations unies, en contournant le veto au Conseil de sécurité et en dépassant la lenteur et les contraintes techniques de la Cour internationale de justice.
Proposition d’un dispositif historique de l’ONU
Falk a proposé « une démarche radicale » combinant les moyens politiques disponibles aux Nations unies et en s’inspirant d’un mécanisme de maintien de la paix appliqué en 1950 pendant la guerre de Corée, puis utilisé avec succès en 1956 lors de la crise de Suez.
Il a souligné que ce concept avait permis, même en pleine guerre froide, à l’ONU de conserver une capacité d’action malgré la menace du veto soviétique.
Les liens cités dans son intervention renvoient notamment aux pages de référence de l’Assemblée générale et de l’ONU :
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/16/%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%85%D8%B9%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%85%D8%A9)
et à l’exemple de la guerre de Corée
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/9/%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D9%83%D9%88%D8%B1%D9%8A%D8%A9).
Calendrier et démarche judiciaire
La « Cour de Gaza » espère soumettre cette question lors des sessions de l’Assemblée générale à New York prévues en septembre prochain
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/29/%D9%86%D9%8A%D9%88%D9%8A%D9%88%D8%B1%D9%83).
Falk a annoncé que l’initiative tiendra une session à Istanbul fin octobre, où un jury de conscience rendra un verdict final et proposera des mesures strictes.
Mesures urgentes et objectifs
- Appel à l’adoption de mesures politiques et militaires sous mandat de l’ONU pour protéger les civils.
- Soutien aux actions destinées à modifier les gouvernements par la pression de l’opinion publique.
- Promotion de sanctions comme l’embargo sur les armes et le renforcement de la solidarité internationale avec le peuple palestinien.
Falk estime que la notion de « responsabilité de protéger » peut être reformulée de manière constructive pour alléger la souffrance et pour encourager le droit des Palestiniens, y compris le droit à l’autodétermination
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/11/30/%D8%AA%D9%82%D8%B1%D9%8A%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B5%D9%8A%D8%B1).
Analyse du contexte régional et responsabilités
Falk a affirmé que l’occupation israélienne complète et le refus d’assurer la protection des Palestiniens dans leur territoire pourraient caractériser cette situation comme une phase dangereuse d’un processus de génocide.
Il a également mis en garde contre une escalade régionale, évoquant le risque d’un second front avec l’Iran destiné, selon lui, à faire diversion vis‑à‑vis de ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/21/%D8%A7%D9%84%D8%B6%D9%81%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%BA%D8%B1%D8%A8%D9%8A%D8%A9).
Selon Falk, l’objectif ultime du sionisme serait d’affirmer une supériorité juive et de réduire la présence matérielle et politique du peuple palestinien et de sa résistance politique
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/5/29/%D8%A7%D9%84%D8%B5%D9%87%D9%8A%D9%88%D9%86%D9%8A%D8%A9-%D8%B1%D8%AD%D9%84%D8%A9-%D8%A5%D9%82%D8%A7%D9%85%D8%A9-%D8%AF%D9%88%D9%84%D8%A9-%D9%8A%D9%87%D9%88%D8%AF%D9%8A%D8%A9).
Évolutions de l’opinion publique américaine
Falk a observé un changement radical dans l’opinion publique aux États‑Unis, particulièrement au sein d’une partie de la communauté juive, qui cherche à faire pression sur le Congrès pour une politique plus équilibrée
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/18/%D8%A7%D9%84%D9%88%D9%84%D8%A7%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A%D8%A9).
Il a relevé la tension entre deux forces aux États‑Unis : d’une part le Congrès et la Maison‑Blanche favorables à Benjamin Netanyahu
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/25/%D8%A8%D9%86%D9%8A%D8%A7%D9%85%D9%8A%D9%86-%D9%86%D8%AA%D9%86%D9%8A%D8%A7%D9%87%D9%88), d’autre part une société civile qui décrit Netanyahu comme un criminel de guerre et réclame des comptes.
En novembre dernier, universitaires, intellectuels, défenseurs des droits humains, professionnels des médias et ONG ont lancé à Londres l’initiative « Cour de Gaza » pour enquêter sur les crimes de guerre commis par Israël dans le secteur de Gaza
(https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9).
Composition de l’initiative
Le comité de pilotage de l’initiative réunit, outre Richard Falk, d’anciens rapporteurs spéciaux de l’ONU et des universitaires reconnus.
- Anciens rapporteurs spéciaux : Michael Lynk, Hilal Elver.
- Universitaires et experts : Noura Erekat, Susan Akram, Ahmed Koroglu, John Reynolds, Diana Buttu, Jamil Aydin, Benny Green.
Portraits et images
L’initiative a diffusé une image de Richard Falk prise lors d’un forum à Istanbul, illustrant son rôle médiatique et académique dans le combat pour la protection des droits humains.
Légende : Richard Falk a exprimé sa consternation devant la complicité des démocraties libérales occidentales face au massacre à Gaza (Anadolu).
Bilan humain et situation humanitaire
Selon les chiffres cités par l’initiative, l’offensive israélienne depuis le 7 octobre 2023 a provoqué des pertes massives parmi la population palestinienne à Gaza :
- 62 004 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants.
- 156 230 blessés.
- Plus de 9 000 disparus.
- Des centaines de milliers de déplacés et une famine qui a coûté la vie à 263 personnes, dont 112 enfants.
L’initiative affirme que ces actes s’apparentent à un génocide et appelle l’ONU à agir rapidement pour assurer la protection des civils.