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Les inondations meurtrières qui ont frappé l’Espagne récemment sont le résultat d’un phénomène climatique exacerbé par le réchauffement climatique. La ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a annoncé l’envoi de 500 soldats supplémentaires dans le sud-est du pays pour assister les opérations de secours, rejoignant ainsi les 1200 déjà déployés. Selon les autorités, au moins 205 personnes ont perdu la vie dans ces inondations, dont 202 dans la région de Valence.
Précipitations historiques sur la région de Valence
Les scientifiques commencent à étudier le lien entre ces pluies diluviennes et le réchauffement climatique. Une première analyse du réseau World Weather Attribution indique que le changement climatique a rendu les pluies sur Valence 12% plus violentes et deux fois plus probables qu’elles ne l’auraient été sans ce phénomène. En effet, l’institut de météorologie espagnol, Aemet, a rapporté que plus de 300 litres d’eau par mètre carré (soit 30 cm) sont tombés dans certaines villes, avec un maximum de 491 litres/m² (49,1 cm) mesuré à Chiva.
Une intensité sans précédent
La région de Valence subit habituellement des intempéries à l’automne, connues sous le nom de « goutte froide », qui provoquent des pluies soudaines. Cependant, cette fois-ci, l’intensité a atteint des niveaux jamais vus auparavant. Les scientifiques ont observé que les précipitations dans cette région augmentent avec les émissions de gaz à effet de serre, confirmant ainsi que des conditions climatiques de plus en plus extrêmes sont à prévoir dans les années à venir.
Un climat en mutation
Les analyses préliminaires suggèrent qu’une atmosphère plus chaude retient plus d’humidité, ce qui augmente le potentiel de pluie. De plus, le climat océanique, notamment dans l’Atlantique, contribue également à cette augmentation d’humidité à cause des températures élevées pour la saison, un autre effet du réchauffement climatique.