Selon une étude publiée par le cabinet ARC, l’instabilité politique demeure la principale crainte des entreprises en France, et seules 10% envisagent une croissance dans les six mois. Quelque 75% citent l’instabilité comme première crainte, devant les problèmes sociaux et l’augmentation de la pression fiscale, et 89% pensent que la situation économique se dégradera encore dans les six mois. «Les entreprises considèrent qu’elles sont les otages de la situation politique», estime le président du cabinet ARC, Denis Le Bossé : dans le doute, «elles se limitent aux investissements de nécessité, et embauchent moins».
Contexte et chiffres-clés selon ARC et la Banque de France
Les chiffres consolidés par ARC montrent que 72 % des 200 entreprises d’au moins 50 salariés interrogées en octobre prédisent la stabilité de leur activité au cours des six prochains mois, 18 % anticipent un recul et 10 % envisagent une croissance, soit des variations de -2 points, +4 et -2 points respectivement par rapport à avril. Presque toutes (97 %) s’attendent à une hausse des dépôts de bilan de leurs clients. Selon la Banque de France, 68 227 défaillances d’entreprises ont été recensées sur les douze mois d’octobre 2024 à septembre 2025.
ARC ajoute que 66 % des dirigeants jugent ne pas bénéficier de l’accompagnement juridique suffisant pour parer aux difficultés financières de leur société. Par ailleurs, 75 % disent compenser leurs besoins en trésorerie par l’allongement des délais de paiement à leurs fournisseurs, loin devant le recours à leur découvert bancaire (54 %).
«Les grandes entreprises sont de plus mauvais payeurs» que les autres, soulignait la Banque de France en octobre, évaluant à 12 milliards d’euros ce qu’elles auraient perdu en trésorerie en 2024 si elles avaient payé à l’heure. «Un vrai rapport de force s’instaure entre entreprises, fragilisant les plus faibles», déplore Denis Le Bossé. Dans ce contexte, 77 % des entreprises souhaiteraient que les amendes deviennent proportionnelles au chiffre d’affaires de la retardataire, au lieu du plafond actuel de 2 millions d’euros. Le sénateur LR Olivier Rietmann a déposé fin octobre une proposition de loi en ce sens, suggérant une amende allant jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires mondial.
Des propositions de loi et le contexte des sanctions économiques
Les chiffres et les propositions de loi se croisent avec l’objectif de mieux encadrer les retards de paiement et les coûts juridiques. ARC rappelle aussi que 68 227 défaillances d’entreprises ont été recensées sur les douze mois d’octobre 2024 à septembre 2025. Dans ce cadre, 77 % des entreprises souhaitent que les amendes soient proportionnelles au chiffre d’affaires du retardataire, et non plafonnées à 2 millions d’euros. Le sénateur Olivier Rietmann a déposé fin octobre une proposition de loi en ce sens, suggérant une amende allant jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires mondial.

