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Un quinquagénaire a comparu devant le tribunal correctionnel de Meaux pour port d’arme. Cet homme sans-domicile-fixe a expliqué avoir besoin de ses couteaux pour sa survie dans les bois.
Un contrôle qui tourne mal
Ce samedi-là, Thierry, qui voyageait dans un train Inouï à destination de Marseille, n’avait pas de titre de transport. Un contrôleur a alors signalé son « comportement inapproprié » à la Suge (Surveillance générale de la SNCF). Sur le quai de la gare de Marne-la-Vallée-Chessy, les agents ont découvert que Thierry transportait trois couteaux : deux crans d’arrêt et un canif.
Des outils de survie ou une infraction ?
Thierry a tenté de justifier sa possession des couteaux en affirmant : « J’ai toujours eu des couteaux sur moi. Mais je n’ai jamais agressé personne. Je vis dans un petit bois, entre Cannes et Mandelieu-la-Napoule. » Son avocate, Me Evelyne Janelli, a précisé qu’il avait remis les couteaux volontairement aux agents de la Suge.
Un passé judiciaire chargé
Le président Stéphane Léger a pris en compte le casier judiciaire de Thierry, qui a été libéré de prison en octobre dernier. Ce dernier a déjà été condamné à six reprises, dont trois pour port d’armes, ce qui lui interdit formellement d’en posséder. Le substitut du procureur, Gaëlle Homand, a requis 120 jours-amendes à dix euros. Thierry s’est engagé à ne plus porter de couteau.
La décision du tribunal
L’avocate de Thierry a invoqué l’article L317-8 du code de la sécurité intérieure, qui punit quiconque est trouvé porteur d’une arme hors de son domicile. Étant donné que son client est sans-domicile-fixe, cet article stipule également que l’action publique peut être éteinte par le versement d’une amende forfaitaire en cas de remise volontaire de l’arme. Les juges ont finalement déclaré Thierry coupable de « port d’arme blanche sans motif légitime en récidive » et l’ont condamné à une interdiction de paraître à Marne-la-Vallée-Chessy pendant cinq ans.