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La métropole de Nice a confirmé son intention d’interdire, à partir du 1er juillet, l’accès aux bateaux de croisière transportant plus de 2 500 passagers, considérés comme polluants. Cependant, cette décision suscite des controverses parmi les professionnels du secteur.
Un flou persistant sur l’interdiction
La question de la présence de bateaux de croisière géants cet été dans la belle rade de Villefranche-sur-Mer reste incertaine. Après l’annonce initiale de Christian Estrosi, président de la métropole Nice-Côte d’Azur, les détails de cette interdiction ont évolué. Initialement, la limite était fixée à 900 passagers, avant que cette jauge ne soit revue à 2 500 avec un maximum de 65 escales par an.
Les réactions des acteurs locaux
Malgré l’annonce de la municipalité, plusieurs parties prenantes contestent l’existence d’un accord formel. Le maire de Villefranche-sur-Mer, Christophe Trojani, a déclaré que « c’est le statu quo » et que la proposition de baisse du seuil de passagers n’a pas été validée. L’Union Maritime 06, qui regroupe les entreprises du secteur, soutient également que rien n’a été décidé et plaide pour le maintien des conditions actuelles, qui permettent l’accueil de navires de 3 500 passagers.
Des enjeux économiques significatifs
Une étude réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) a mis en lumière les implications économiques de cette interdiction potentielle, évaluant l’impact à 7,5 millions d’euros pour 2025 et 14 millions d’euros pour 2026. Ces chiffres ne prennent pas en compte les éventuelles compensations financières à verser aux compagnies de croisière.
Le temps presse, car parmi la cinquantaine de navires prévus entre le 1er juillet et le 31 décembre, 15 unités dépasseraient la limite de 2 500 passagers.
Les préoccupations environnementales
Le maire de Nice a justifié sa décision par des données indiquant que le secteur maritime représente 71 % des émissions d’oxydes d’azote sur la commune, soulignant ainsi la nécessité d’agir pour réduire la pollution.