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Les viceministres des Affaires étrangères d’Iran, de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni se réuniront vendredi prochain pour discuter du programme nucléaire iranien. Cette rencontre survient dans un contexte de préoccupations croissantes exprimées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant les activités nucléaires de Téhéran.
Contexte de la réunion
Selon Ismail Baghaei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, l’ordre du jour inclura divers sujets régionaux et internationaux, notamment la Palestine et le Liban, en plus des questions nucléaires. Cette réunion a été proposée lors des discussions tenues en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, en septembre dernier.
Lieu et objectifs de la rencontre
Bien que Baghaei n’ait pas précisé le lieu de cette rencontre, des sources diplomatiques iraniennes rapportent que celle-ci devrait se tenir à Genève. Les participants tenteront de trouver des moyens de relancer l’accord nucléaire de 2015, qui avait été signé entre l’Iran et les six grandes puissances mondiales, comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne.
Résolution de l’AIEA
Cette réunion fait suite à l’adoption, la semaine dernière, d’une résolution par la Junta des gouverneurs de l’AIEA, présentée par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, soutenue par les États-Unis. La résolution condamne le manque de coopération de l’Iran et demande un « rapport complet » sur ses activités nucléaires.
Réaction de Téhéran
En réponse à cette résolution, Téhéran l’a qualifiée de « mesure destructrice » et a déclaré qu’il prendrait des mesures réciproques, notamment l’installation de nouvelles centrifugeuses avancées pour enrichir l’uranium. L’objectif principal de cette résolution est de faire pression sur l’Iran afin qu’il respecte ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire.
Historique des négociations
L’accord nucléaire de 2015 avait pour but de limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions économiques. Cependant, les États-Unis s’en sont retirés en 2018, réimposant des mesures restrictives. Depuis lors, l’Iran a commencé à réduire ses engagements, augmentant son enrichissement d’uranium bien au-delà des limites convenues.
Production d’uranium enrichi
Dernièrement, l’AIEA a informé ses États membres que l’Iran avait légèrement ralenti sa production d’uranium enrichi à 60% de pureté, un niveau proche de l’usage militaire, mais il dispose déjà de 182,3 kilos de ce matériau.
