Home ActualitéIran : Les Européens veulent reprendre les négociations nucléaires

Iran : Les Européens veulent reprendre les négociations nucléaires

by Sara
Iran, Europe, États-Unis

Iran : Les Européens veulent reprendre les négociations nucléaires

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré à l’issue de discussions à Genève avec trois pays européens que ces derniers sont déterminés à relancer les négociations concernant le programme nucléaire de l’Iran. Parallèlement, les États-Unis estiment que la faiblesse actuelle de Téhéran pourrait l’amener à reconsidérer sa position sur les armes nucléaires.

Des discussions constructives

Lors d’une interview avec la télévision officielle, Araghchi a précisé que les pourparlers visaient à explorer les moyens de reprendre les négociations sur le programme nucléaire. Il a ajouté que les discussions avaient été « positives » et qu’il avait ressenti une réelle volonté de parvenir à un accord par la négociation.

« Nous ne savons pas si la nouvelle administration américaine a l’intention de reprendre les négociations », a-t-il indiqué.

Les discussions à Genève

Les responsables iraniens ont rencontré des délégués de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni à Genève les 13 et 14 janvier, pour aborder les questions relatives au programme nucléaire iranien. Les deux parties ont qualifié ces pourparlers de sincères et constructifs.

Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires internationales, a affirmé que les discussions s’étaient concentrées sur la levée des sanctions imposées à l’Iran.

Les préoccupations des États-Unis et de l’Europe

Enrique Mora, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, a également déclaré avoir eu une réunion constructive avec des responsables iraniens, soulignant que les discussions avaient porté sur le soutien militaire inacceptable de l’Iran à la Russie.

Des accusations ont été formulées par l’Ukraine et ses alliés, affirmant que Téhéran fournissait des armes à Moscou pour soutenir le Kremlin dans sa guerre en Ukraine, ce que l’Iran dément.

Une situation préoccupante

Dans un contexte similaire, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale américain, a mentionné que l’Iran traverse l’une de ses périodes les plus faibles depuis la révolution de 1979. Cette faiblesse constitue une source d’inquiétude, car elle pourrait pousser Téhéran à reconsidérer sa politique nucléaire.

Un contexte tendu

Ces déclarations et discussions surviennent à une semaine de l’inauguration du président américain élu, Donald Trump, qui avait adopté une politique de « pression maximale » envers l’Iran lors de son mandat précédent et s’était retiré de l’accord nucléaire signé en 2015.

Parallèlement, les préoccupations occidentales concernant l’avancement du programme nucléaire iranien continuent de croître.

Le deuxième round des discussions à Genève entre l’Iran et les pays européens a lieu à peine deux mois après le premier et traite de l’accord nucléaire de 2015, qui comprenait la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis, et qui stipulait un contrôle international du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions.

Ces négociations se déroulent dans un climat de tensions croissantes entre l’Iran et les pays occidentaux, alors que Téhéran poursuit le développement de son programme nucléaire malgré les avertissements internationaux.

You may also like

Leave a Comment