Table of Contents
Israël a assassiné directement 11 membres du personnel d’Al Jazeera dans la bande de Gaza, qui a continué à couvrir les massacres israéliens depuis le début de la guerre contre ce territoire il y a 22 mois. Cette opération s’inscrit dans un effort israélien intense pour imposer un blocus médiatique, dans le but de dissimuler les détails du génocide en cours dans la région.
Un journaliste tué toutes les trois journées en moyenne
Le nombre de journalistes tués a atteint 238, beaucoup d’entre eux ayant perdu la vie en couvrant les événements dans la bande de Gaza pendant 675 jours. Certains ont été victimes de bombardements directs sur leurs domiciles. Ce bilan ne connaît aucun précédent dans aucune guerre ni conflit de l’histoire moderne.
Voici une synthèse des journalistes d’Al Jazeera assassinés pendant cette guerre d’extermination continuelle sur Gaza :
Anas Al-Sharif
Anas Al-Sharif, 29 ans, correspondant d’Al Jazeera, a été assassiné par une attaque ciblée dimanche 10 août 2025, alors qu’il se trouvait dans la tente réservée aux journalistes du réseau près de l’hôpital Al-Shifa. Sa mort est survenue après une campagne israélienne intense de diffamation, d’intimidation et de menaces visant à l’empêcher de couvrir les tragédies humaines dans le camp de Jabaliya et la ville de Gaza.
Mohammed Quraiqah
Mohammed Quraiqah, 31 ans, est tombé peu après avoir diffusé un reportage en direct lors du bulletin du soir, le même 10 août 2025, dans la même tente où Anas Al-Sharif et plusieurs de leurs collègues ont été tués. Connu pour sa courtoisie, son éloquence et sa vaste culture, Quraiqah suivait rigoureusement les événements humains et militaires à Gaza.
Ibrahim Zahir
Ibrahim Zahir, 25 ans, cameraman d’Al Jazeera qui a rejoint la chaîne pendant la guerre, a été tué dans la même attaque ciblée contre la tente des journalistes le 10 août 2025. Il accompagnait fréquemment Anas Al-Sharif dans ses reportages dans le nord de Gaza.
Moamen Aliwa
Moamen Aliwa, cameraman à Gaza, a également succombé dans l’attaque contre la tente des journalistes Al Jazeera le 10 août 2025. Il accompagnait de près Mohammed Quraiqah dans toutes ses couvertures.
Mohammed Nofal
Quarante jours seulement après que sa mère ait été tuée lors d’un bombardement sur leur domicile, Mohammed Nofal, 28 ans, a été assassiné dans la même attaque contre la tente des journalistes près de l’hôpital Al-Shifa, le 10 août 2025.
Hussam Shabbat
Hussam Shabbat, 23 ans, correspondant d’Al Jazeera Mubasher, a été tué par un drone israélien alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Jabaliya, au nord de Gaza, le 24 mars 2025.
Ahmed Al-Louh
Ahmed Al-Louh, 39 ans, réalisateur d’Al Jazeera, est mort dans un bombardement israélien ciblant une base de défense civile alors qu’il couvrait une mission humanitaire dans le camp de Al-Nussirat, au centre de Gaza, le 15 décembre 2024.
Ismaïl Al-Ghoul
Le correspondant Ismaïl Al-Ghoul, 27 ans, a été assassiné par l’occupation alors qu’il couvrait un rassemblement devant la maison du martyr Ismaïl Haniyeh dans le camp de Chati à Gaza, le 31 juillet 2024.
Rami Al-Rifi
Rami Al-Rifi, cameraman de 27 ans, est tombé dans la même attaque que Ismaïl Al-Ghoul, devant la maison détruite du martyr Haniyeh.
Hamza Wael Al-Dahdouh
Hamza Wael Al-Dahdouh, 28 ans, a été tué avec le journaliste martyr Mostafa Thuraya lors d’une attaque ciblée d’un missile tiré par un drone israélien sur sa voiture à l’ouest de Khan Younès, au sud de Gaza, le 7 janvier 2024.
Samir Abu Diqqa
Le premier martyr de l’équipe d’Al Jazeera fut Samir Abu Diqqa, 45 ans, cameraman, qui est décédé le 15 décembre 2023 après avoir saigné durant environ six heures, sans qu’une ambulance ne puisse le secourir, alors qu’il couvrait aux côtés du correspondant Wael Al-Dahdouh un bombardement israélien sur l’école Farhana à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza.
Le réseau Al Jazeera a tenu l’armée d’occupation et son gouvernement responsables de la cible et de l’assassinat de son équipe. Il a vivement condamné ces crimes atroces et les tentatives répétées des autorités israéliennes de faire taire la voix de la vérité. Il a appelé la communauté internationale et toutes les organisations concernées à prendre des mesures décisives pour arrêter ce génocide en cours et mettre fin aux attaques délibérées contre les journalistes.
Al Jazeera a souligné que l’impunité et le manque de poursuites judiciaires permettent à Israël de poursuivre ses exactions, alimentant ainsi la violence contre les témoins de la vérité.
Récemment, dans une lettre collective adressée à plusieurs organisations soutenant la liberté de la presse, Al Jazeera a exigé la fin de la famine imposée de manière coercitive et des attaques ciblées contre les journalistes à Gaza.
Elle a également demandé l’accès des représentants de la presse étrangère à Gaza, la garantie de la liberté et de l’indépendance des journalistes étrangers dans leur travail, ainsi qu’une enquête indépendante menant à la poursuite des responsables des crimes contre les journalistes selon le droit international.