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Israël crée une direction pour le transfert des habitants de Gaza

by Sara
Israël crée une direction pour le transfert des habitants de Gaza
Israël, Palestine, États-Unis

Israël crée une direction pour le transfert des habitants de Gaza

Le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, a approuvé la création d’une direction spéciale pour le transfert des Palestiniens de Gaza. Cette décision est perçue par de nombreux analystes politiques comme révélatrice des véritables intentions d’Israël après la reprise des hostilités. Ils soulignent également la capacité des Palestiniens à contrecarrer ces plans.

Des intentions révélées

L’académicien et expert en affaires israéliennes, Mohannad Mustafa, indique que le gouvernement de Netanyahu a adopté l’idée de déporter les habitants de Gaza, une stratégie qu’il a étudiée pendant plusieurs semaines. Cela s’inscrit dans les objectifs initiaux de la guerre israélienne, y compris le retour des colonies dans la région de Gaza.

Mustafa cite le refus d’Israël d’autoriser l’entrée d’aide humanitaire pendant la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, soulignant qu’Israël a alloué une nouvelle opération militaire pour atteindre cet objectif.

Une direction militaire pour le transfert

Le cabinet israélien restreint, connu sous le nom de cabinet, a donné son feu vert à la création d’une direction militaire visant à mettre en œuvre le plan de l’ancien président américain Donald Trump concernant Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dans un communiqué que la nouvelle direction serait placée sous son autorité et travaillerait en coordination avec des organisations internationales et d’autres parties, conformément aux directives politiques.

Cette direction se concentrera sur la « facilitation d’un transfert sûr et ordonné des habitants de Gaza vers un pays tiers », tout en prétendant que le processus de déportation « sera soumis aux lois israéliennes et internationales ».

Réactions face à la déportation

Hassan Khreisheh, vice-président du Conseil législatif palestinien, considère que l’idée de déportation n’est pas nouvelle et figure toujours à l’agenda des gouvernements israéliens successifs. Il souligne que la reprise des hostilités israéliennes à Gaza, visant à rendre la vie impossible, s’inscrit dans cette logique.

Khreisheh note qu’il existe une opportunité historique pour Israël de réaliser cette déportation, soutenue par l’administration Trump et la conviction israélienne d’avoir de nouveaux moyens géographiques pour y parvenir.

De son côté, le conseiller à la sécurité nationale américain, Michael Waltz, a déclaré dans une interview à Fox News que l’idée de déplacer les Palestiniens hors de Gaza est « pragmatique », ajoutant qu’il serait insensé de dépenser des milliards pour reconstruire la région et de retomber ensuite dans de nouveaux conflits militaires.

Résilience palestinienne

Cependant, Khreisheh affirme que le peuple palestinien a clairement exprimé qu’il « restera sur sa terre » après le cessez-le-feu, précisant que les Palestiniens réussiront à contrecarrer ce plan avec le soutien des pays arabes. Il souligne que le peuple palestinien mène une bataille existentielle nécessitant une coopération et une véritable unité, ainsi qu’une résistance à l’occupation par tous les moyens possibles.

Défis à l’initiative de transfert

Le journaliste et analyste politique Iyad Al-Qara exprime son opinion selon laquelle il est peu probable que la direction de déportation approuvée par Israël réussisse, compte tenu des échecs passés au cours des mois de guerre. Il admet cependant qu’il existe des craintes concernant la poursuite des politiques brutales d’Israël.

Al-Qara explique que les Palestiniens sont profondément attachés à leur terre et que quitter Gaza ne ferait qu’aggraver leur souffrance. Il précise que cette idée est largement rejetée dans la société palestinienne, fondamentalement nationale, et qu’il y a un consensus sur le fait de ne pas répéter la Nakba de 1948.

L’analyste conclut que cette initiative constitue « un outil de pression » pour contraindre les Palestiniens à faire des concessions sur la question des prisonniers.

Situation actuelle

Mercredi dernier, Israël a annoncé le début d’une opération terrestre qualifiée de « limitée », affirmant avoir repris le contrôle de l’axe de Netzarim au centre de Gaza.

Le gouvernement de Netanyahu a élargi cette opération pour inclure des zones au nord et au sud du territoire, après avoir refusé de passer à la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, relançant ainsi les frappes aériennes intensives sur Gaza, entraînant la mort de plus de 600 Palestiniens en quatre jours.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/3/24/%d9%87%d9%84-%d8%aa%d9%86%d8%ac%d8%ad-%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84-%d9%81%d9%8a-%d8%aa%d9%87%d8%ac%d9%8a%d8%b1-%d8%b3%d9%83%d8%a7%d9%86-%d8%ba%d8%b2%d8%a9-%d8%a8%d8%b9%d8%af

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