Ce lundi matin, sous un intense couvert de tirs, l’armée israélienne a mené une opération spéciale à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Cette action visait l’élimination ciblée d’Ahmed Sarhan, un cadre des Brigades Al-Nasser Salah al-Din, la branche armée des Comités de Résistance Populaire. L’intervention a causé plusieurs morts et blessés parmi les Palestiniens.
Les Brigades Al-Nasser Salah al-Din ont confirmé la mort en martyr de leur responsable des opérations spéciales, Ahmed Kamel Sarhan. Cette opération a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’interrogeant sur la complexité de l’intervention et la raison d’un déploiement d’une force terrestre spéciale au lieu d’une frappe aérienne.
Le commentateur et analyste politique palestinien Iyad Al-Qara a expliqué que, face à la révélation de l’opération, l’armée israélienne a intensifié les bombardements dans les zones avoisinantes pour distraire l’attention et empêcher toute tentative palestinienne d’approcher le lieu des affrontements ou de suivre les déplacements de la force spéciale.
Il a également dénoncé l’utilisation par l’armée israélienne de la femme et de l’enfant du commandant comme boucliers humains lors du retrait sous un feu nourri, une tactique similaire à celle employée en 2018 à l’est de Khan Younès, ainsi que dans les quartiers de Nuseirat et Rafah. Cette méthode visait à masquer l’échec des forces spéciales.
Selon Iyad Al-Qara, les soldats israéliens n’ont pas réussi à capturer le commandant vivant ni même à récupérer son corps ou ceux de prisonniers. Des activistes ont dénoncé une faillite tant sur le plan des renseignements que sur le terrain, arguant que l’élimination du chef aurait pu être réalisée sans risquer l’envoi d’une force spéciale.
Un tweet soulignait :
« L’opération spéciale menée par l’armée d’occupation à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza a apparemment échoué dans ses objectifs, comme le montre l’absence d’annonces officielles à ce sujet. Ce revers confirme que la résistance demeure bien présente et capable de repousser l’agression. »
— Mohammed Abdel Aziz, Gaza
Un autre militant suggérait que l’intervention initiale visait à libérer des otages, avant que le récit ne soit modifié en une tentative d’assassinat ou d’enlèvement d’Ahmed Sarhan pour éviter de reconnaître un échec officiel.
Plusieurs observateurs ont critiqué la complexité de l’opération, estimant qu’une frappe aérienne aurait suffi à éliminer le commandant. Ils ont émis l’hypothèse que l’objectif réel était sa capture vivante pour obtenir des renseignements, ce qui n’a pas été accompli.
D’autres ont évoqué des soupçons de l’armée israélienne quant à la présence possible de prisonniers israéliens dans la maison ciblée avec le commandant, soulignant une faille évidente dans le renseignement. Ainsi, que ce soit pour une capture ou une élimination, l’opération a clairement échoué, qualifiée de « mission spéciale » par l’armée.
Des internautes ont conclu que l’armée israélienne a éliminé Ahmed Sarhan dans le quartier de Katiba à Khan Younès après que sa présence ait été démasquée. Il a été tué lors d’un échange de tirs, tandis que sa femme et ses enfants ont été capturés. Malgré le déguisement en civil et l’infiltration secrète, la force spéciale n’a pas atteint son objectif principal : capturer le commandant vivant afin d’obtenir des informations sur les otages israéliens retenus dans Gaza.
Un résumé des événements publié sur Twitter précisait :
- Tentative israélienne ratée d’atteindre les détenus palestiniens au cœur de Khan Younès.
- Objectif : capturer ou secourir des prisonniers détenus par la résistance.
- Échec de l’opération, causant la mort d’Ahmed Sarhan.
- Sa femme et ses enfants ont été enlevés par les forces spéciales israéliennes.