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Israël examine actuellement la réponse transmise par le Hamas via des médiateurs concernant un possible cessez-le-feu à Gaza. Selon la chaîne israélienne 12, Tel-Aviv étudie en détail cette proposition, qui a été qualifiée de « positive » par les représentants du mouvement palestinien. Cette initiative intervient après que le Hamas a achevé ses consultations internes et avec les factions palestiniennes, et qu’il s’est déclaré prêt à entamer rapidement des négociations sur les mécanismes de mise en œuvre.
En réaction à ce retour, un déplacement d’une délégation israélienne à Doha est attendu prochainement pour discuter des conditions de l’accord. Il est prévu que les pourparlers entre les deux parties se déroulent de manière indirecte.
Les sources indiquent que ces négociations pourraient durer environ un jour et demi, avec l’objectif de parvenir à un compromis rapide.
Les trois demandes clés du Hamas
Selon la télévision officielle israélienne, le Hamas maintient trois exigences fondamentales pour modifier les termes de l’accord :
- Retour à la distribution humanitaire précédente : Le Hamas souhaite restaurer un système qui lui permettrait de récupérer une certaine influence sur l’entrée des marchandises dans la bande de Gaza.
- Extension du cessez-le-feu : Alors qu’Israël considère que l’absence d’un nouvel accord à l’issue d’une trêve de 60 jours pourrait entraîner la reprise des combats, le Hamas insiste pour prolonger le cessez-le-feu même sans accord définitif.
- Carte claire du retrait israélien : Le Hamas demande un retrait précis et tangible des forces israéliennes des zones où elles sont déployées à l’intérieur de Gaza.
Un point de désaccord majeur demeure la carte du retrait militaire. Selon le journal israélien Israel Hayom, Israël souhaite conserver le contrôle de la zone de Morag ainsi que des territoires situés au sud, tandis que le Hamas exige un retrait total des forces.
Vendredi soir, le Hamas avait annoncé avoir soumis sa réponse aux « frères médiateurs » en soulignant son caractère positif et sa disponibilité à entamer immédiatement des négociations axées sur les modalités d’application.
Tensions au sein du conseil ministériel restreint israélien
Par ailleurs, la réunion du cabinet restreint israélien (le « Cabinet » ou « Kabinett ») prévue ce samedi doit aborder la question des otages ainsi que la situation à Gaza. La réunion précédente jeudi soir a été marquée par un climat de forte tension, avec des éclats entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef d’état-major, Eyal Zamir.
Des sources non nommées ont indiqué que ces tensions portaient sur les prochaines étapes à adopter à Gaza en cas d’échec des négociations pour un cessez-le-feu.
Le chef d’état-major aurait fait part de l’impossibilité pour l’armée israélienne de gérer directement plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza. Netanyahu aurait répliqué que le blocus imposé à Gaza est efficace, soulignant que l’occupation totale du territoire exposerait à des risques les soldats ainsi que les otages détenus.
Vers une annonce conjointe Israël-États-Unis
Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, une déclaration commune pourrait être faite lundi prochain à Washington par Netanyahu et le président américain Donald Trump, annonçant un accord partiel. Les chefs des forces militaires et des services de sécurité intérieure israéliens soutiendraient cette proposition.
L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a indiqué aux médias israéliens que Trump considère qu’« il n’y a pas de futur pour le Hamas » et que c’est « la bonne orientation ». Il a également affirmé que la libération de tous les otages est une priorité majeure du président américain, exprimant l’espoir d’une conclusion rapide des négociations.
De son côté, l’organisation des familles des otages de Gaza a lancé un appel à Trump pour qu’il continue à faire pression en vue d’un accord permettant la libération de tous les captifs et la fin rapide du conflit.
Cette même organisation a exhorté Netanyahu à agir, estimant que la volonté politique est la clé pour avancer vers une résolution.
Le Hamas avait auparavant réaffirmé sa volonté de libérer simultanément tous les otages israéliens en échange de la fin des opérations militaires israéliennes et du retrait des troupes de Gaza. Cependant, Netanyahu reste ferme sur de nouvelles conditions considérées comme exigeantes, privilégiant des accords partiels susceptibles de garantir la poursuite d’une campagne militaire.
Contexte du conflit
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une opération militaire d’envergure à Gaza, qualifiée de guerre d’extermination par certains, incluant des bombardements, un blocus sévère, ainsi que la destruction et le déplacement forcé de millions de Palestiniens. Ces actions ont conduit à plus de 192 000 victimes entre morts et blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants, ainsi qu’à plus de 10 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés internes.
Ces opérations se poursuivent en dépit des appels internationaux et des ordres de la Cour internationale de Justice visant à arrêter les hostilités.