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Israël frappe Doha : Netanyahu déclare une guerre mondiale

by Sara
Israël, Qatar, Palestine, États-Unis, Royaume-Uni, France, Inde

Israël a de nouveau frappé : mardi, des missiles ont visé la capitale qatarie, Doha, dans une opération visant des dirigeants du Hamas impliqués dans des négociations autour d’une proposition américaine de cessez-le-feu pour la bande de Gaza. Cette attaque — qualifiée ici d’attaque israélienne Doha — intervient alors que la campagne militaire israélienne en Gaza a déjà fait plus de 64 000 morts en moins de deux ans, selon les comptages officiels évoqués dans les médias internationaux.

Cible et contexte de l’attaque

L’opération visait des responsables du Hamas engagés dans des discussions pour mettre en place un cessez-le-feu proposé par les États-Unis. L’attaque a eu lieu dans un pays qui accueille l’une des plus importantes bases militaires américaines au Moyen-Orient, ce qui élève immédiatement l’incident au rang des enjeux diplomatiques régionaux et internationaux.

Historiquement, Israël s’est montré réticent aux cessez-le-feu, même lorsqu’ils sont proposés par ses alliés les plus proches. Le geste de frapper Doha est perçu par certains observateurs comme révélateur d’une politique qui privilégie la force et la logique d’élimination des adversaires.

Réactions internationales

La portée de l’attaque a suscité des condamnations inhabituelles de la part de puissances qui, jusqu’à présent, ont parfois toléré ou facilité les opérations israéliennes. Parmi les réactions : le Royaume-Uni, la France et l’Inde ont exprimé leur désapprobation.

  • La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que frapper un État souverain et allié des États-Unis ne fait pas avancer les objectifs ni d’Israël ni de l’Amérique, tout en ajoutant que l’élimination du Hamas reste un objectif « digne ».
  • Le président américain Donald Trump a « assuré » le gouvernement qatari qu’une telle opération ne se reproduirait pas sur son sol (voir : https://edition.cnn.com/world/live-news/israel-qatar-attack-09-09-25).

Malgré ces assurances, des doutes persistent quant au contrôle réel exercé sur les actions israéliennes, notamment après des déclarations publiques et des gestes conciliants qui semblent contradictoires avec les faits sur le terrain.

Menaces et prises de position israéliennes

Du côté israélien, les responsables ont durci le ton après l’attaque. Le ministre de la Défense, Israel Katz, a prévenu sur les réseaux sociaux que « le bras long d’Israël agira contre ses ennemis partout. Il n’y a aucun endroit où ils peuvent se cacher » (voir : https://www.npr.org/2025/09/10/g-s1-87942/qatar-israeli-strikes-hamas-gaza-ceasefire).

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a quant à lui intimé un ultimatum aux pays hébergeant des « terroristes » : expulsez-les ou « nous agirons ». Cette formulation place au même niveau des États souverains et des organisations non étatiques, et ouvre la porte à des opérations transfrontalières au nom de la lutte contre le terrorisme.

Étendue des frappes et conséquences régionales

Selon des relevés médiatiques, Israël aurait mené des actions militaires contre plusieurs pays au cours des dernières 72 heures. Outre Gaza et Doha, des frappes ont été signalées au Liban, en Syrie, en Tunisie et au Yémen.

  • Nombre de pays touchés : Palestine (Gaza), Qatar, Liban, Syrie, Tunisie, Yémen.
  • Ces opérations étendues accroissent le risque d’escalade régionale et posent de graves questions sur le respect du droit international humanitaire.

Par le passé, des services israéliens ont déjà mené des opérations ciblées à l’étranger, y compris des assassinats politiques en Europe, ce qui alimente les inquiétudes concernant la portée des actions actuelles.

Implications et perspectives

L’attaque israélienne Doha marque une étape dans l’élargissement du conflit et soulève des interrogations sur la crédibilité des garanties diplomatiques. La logique d’intervention extraterritoriale, assortie de déclarations publiques menaçantes, crée un climat d’incertitude pour les États et acteurs non alignés.

Au-delà des considérations tactiques immédiates, cette série d’actions risque d’alimenter de nouvelles tensions régionales, de fragiliser les efforts de médiation et d’attiser les réactions diplomatiques et sécuritaires à travers le monde.

  • Conséquences probables : renforcement des tensions diplomatiques, risque d’incidents transfrontaliers, montée des appels à des réponses multilatérales.
  • Question centrale : jusqu’où s’étendra le principe affirmé par Tel-Aviv selon lequel tout pays hébergeant des « terroristes » peut être visé ?
source:https://www.aljazeera.com/opinions/2025/9/11/with-the-doha-strike-netanyahu-has-declared-war-on-the-world

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