Israël impose un ultimatum à l’UNRWA pour quitter Jérusalem

Israël impose un ultimatum à l’UNRWA pour quitter Jérusalem

Le représentant d’Israël aux Nations Unies, Danny Danon, a donné un ultimatum à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) pour qu’elle cesse ses activités à Jérusalem et vide tous les bâtiments qu’elle occupe d’ici la fin du mois en cours.

Exigences de l’administration israélienne

Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Danon a précisé que « conformément à la législation israélienne en vigueur, l’UNRWA doit mettre fin à ses opérations à Jérusalem et évacuer tous les bâtiments qu’elle utilise dans la ville au plus tard le 30 janvier. »

Il a souligné que cette décision est une réponse directe aux « graves menaces sécuritaires » posées par l’infiltration de groupes comme le Hamas au sein de l’UNRWA, ainsi que le refus de l’agence de traiter les préoccupations sérieuses soulevées par Israël.

Critique de la neutralité de l’UNRWA

Danon a également affirmé que l’UNRWA a gravement compromis « son engagement fondamental envers l’intégrité et la neutralité ». Il est important de noter que sa lettre ne mentionne pas un autre texte législatif adopté par le parlement israélien en octobre, qui interdit les activités de l’agence onusienne en Israël, y compris à Jérusalem-Est, occupée depuis 1967.

Implications pour les opérations de l’UNRWA

Cette loi pose des interrogations quant à l’avenir des activités de l’UNRWA dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Israël accuse l’agence d’être infiltrée par des membres du Hamas et prétend que certains employés ont participé aux attaques survenues le 7 octobre 2023.

Récemment, le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré à Oslo que l’organisation continuerait d’apporter son aide aux populations des territoires palestiniens, malgré l’interdiction israélienne qui prendra effet à la fin de janvier. « Nous resterons et continuerons notre mission », a-t-il affirmé.

Perspectives d’avenir

Lazzarini a également indiqué que les employés locaux de l’UNRWA resteraient sur place pour fournir une aide d’urgence, ainsi qu’éventuellement de l’éducation et des soins de santé de base. Cependant, le manque de communication entre l’UNRWA et les autorités israéliennes, en raison de l’interdiction, rendra le travail de l’agence plus périlleux.

Dans un message daté du 8 janvier, le Secrétaire général de l’ONU a souligné que si l’UNRWA devait cesser ses activités dans les territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est, Israël, en tant que « puissance occupante », devrait garantir la continuité des services fournis par l’agence.

Position de l’ONU

Israël estime que les activités de l’UNRWA devraient être prises en charge par d’autres agences des Nations Unies. Cependant, l’ONU réitère que l’UNRWA est « indispensable », notamment pour sa mission d’offrir des services essentiels aux Palestiniens, tels que des soins médicaux et de l’éducation.