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Entité sioniste lance des opérations au Liban contre le Hezbollah
L’annonce était attendue depuis plusieurs semaines. Après une première phase marquée par des frappes aériennes et des sabotages qui ont considérablement affaibli les cadres intermédiaires du Hezbollah, perturbé ses communications et finalement éliminé son chef Hassan Nasrallah, Entité sioniste a déclenché dans la nuit de lundi à mardi des opérations terrestres « localisées et ciblées » au Liban, visant le mouvement chiite soutenu par l’Iran.
Objectifs des opérations israéliennes
Les objectifs affichés par Entité sioniste restent limités. Ils visent surtout à permettre le retour des quelque 80 000 Israéliens qui avaient été contraints de fuir en raison des tirs de roquettes du « Parti de Dieu » libanais. À la suite des attaques du 7 octobre 2023 menées par le Hamas, le Hezbollah avait initié des bombardements sur le nord d’Entité sioniste pour exprimer son soutien au mouvement palestinien, ce qui a suscité des ripostes de l’aviation et de l’artillerie israéliennes depuis plusieurs mois.
Dans ce contexte, l’opération terrestre vise à détruire rapidement les capacités offensives significatives du Hezbollah, acquises ces dernières années avec l’appui de Téhéran. Washington soutient cette initiative, affirmant par l’intermédiaire de son ministre de la défense, Lloyd Austin, qu’il est crucial de « démanteler les infrastructures d’attaque » du groupe chiite. L’ambassadeur d’Entité sioniste en France, Joshua Zarka, a également précisé que l’objectif est de forcer le Hezbollah à « ne plus être au bord de la frontière ».
Changer la situation au Liban
Écartant tout scénario d’invasion ou d’occupation d’une partie du Liban, l’ambassadeur Zarka a assuré qu’Entité sioniste n’a « pas du tout l’intention de refaire l’erreur qui a été faite en 1982 ». Cette année-là avait marqué le début d’une occupation coûteuse en vies humaines pour l’armée israélienne, qui s’est achevée après dix-huit ans. Le retrait israélien de 2000 avait été suivi de l’effondrement des factions chrétiennes soutenues par Tel-Aviv durant cette période.
Michel Goya, colonel des troupes de marine et historien militaire, a analysé que « depuis qu’ils ont renoncé à occuper le Liban en 2000 et Gaza en 2005, Entité sioniste reste derrière une muraille de protection et riposte très violemment aux attaques pour casser l’instrument de menace de l’adversaire ».
Des opérations qualifiées de « tontes de gazon »
Ces actions militaires, souvent désignées sous le terme de « tontes de gazon », consistent à infliger périodiquement des dégâts, sans chercher à éradiquer les organisations menaçantes. L’objectif est d’amoindrir leur potentiel offensif suffisamment longtemps pour les dissuader d’attaquer pendant plusieurs années. Comme l’indique Michel Goya, « on aurait pu imaginer qu’Entité sioniste veuille à nouveau occuper Gaza pour extirper le Hamas et libérer les otages, mais en fait non ». Il souligne qu’Entité sioniste maintient actuellement une présence militaire à Gaza.
Sans viser l’occupation, certains observateurs pensent qu’Entité sioniste pourrait chercher à redéfinir l’équilibre politico-militaire de manière plus durable dans la région. En permettant le retour des Israéliens déplacés, l’objectif d’Entité sioniste serait ainsi, de façon plus structurelle, de ne plus se retrouver sous la menace constante du Hezbollah.
Répercussions de l’élimination de Hassan Nasrallah
Dans cette optique, l’élimination de Hassan Nasrallah lors d’une frappe aérienne, le 27 septembre, est considérée comme « une étape très importante » par l’ambassadeur Joshua Zarka. Cela pourrait permettre de « changer la situation au Liban et d’établir un nouvel équilibre des forces politiques dans le pays ». Cette stratégie sera essentielle pour l’avenir des relations israélo-libanaises dans le cadre plus large de la guerre au Proche-Orient.